J - 10 avant le grand bouleversement. Le nouveau centre pénitentiaire de Beauvais devrait entrer dans sa phase opérationnelle dimanche 13 décembre, en accueillant ses premiers détenus.
Initialement, le transfert des prisonniers des maisons d’arrêt de Beauvais et de Compiègne aurait dû se dérouler le dimanche 29 novembre.
Mais c’était sans compter sur la COP 21, la conférence de Paris sur le climat, gourmande en forces de sécurité.
Dans dix jours, quelque 130 détenus des deux maisons d’arrêt vouées à une fermeture prochaine seront transférés en cars sous très haute surveillance. A la tête du dispositif : le préfet de l’Oise. Les agents de l’administration pénitentiaire seront bien évidemment sollicités. Parmi eux, on comptera l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris), appelée aussi les « GIGN de la pénitentiaire » pour ses missions de rétablissement et de maintien de l’ordre. Des agents d’escorte et de transfèrement seront tout aussi mobilisés. Parallèlement, les forces de l’ordre sécuriseront les parcours jusqu’à Beauvais. « L’objectif est que cette opération se déroule bien », indique Alain Jego, directeur interrégional des services pénitentiaires qui se refuse à tout autre commentaire.Prévue pour accueillir jusqu’à 604 détenus, la nouvelle prison est composée de trois bâtiments réservés aux hommes, auxquels s’ajoutent un quartier de semi-liberté (40 places), et un autre destiné aux femmes (60 places). Pour le démarrage, seuls deux bâtiments pour les hommes et une partie du quartier semi-liberté fonctionneront. La structure devrait monter en puissance au deuxième semestre 2016 en ouvrant sa partie réservée aux femmes, dont une partie devrait venir de la maison d’arrêt d’Amiens.
A terme, un peu plus de 300 agents travailleront dans cet établissement qui a nécessité presque deux ans de travaux. Ils ont investi les lieux début novembre pour se familiariser avec ce nouvel équipement de 240 m sur 240 m. Le montant de l’opération, estimé au départ à 75 M€, a ensuite grimpé à 85,4 M€ pour finir, selon nos informations, à 93 M€.
Le Parisien
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