La situation ne s'arrange guère au centre pénitentiaire d'Orléans-Saran.
3 semaines après l'inondation et le transfert de 398 détenus vers d'autres établissements, il reste encore de l'eau dans les sous-sols des deux maisons d'arrêt. Et il y a maintenant trop de surveillants.
Près d’un mètre d’eau stagne toujours dans les sous-sols des deux maisons d’arrêt du centre pénitentiaire de Saran.
Autant dire que les 398 détenus transférés ne sont pas prêts de réintégrer leur prison d'origine. Il ne reste que 300 détenus à la maison d'arrêt de l'agglomération d'Orléans.
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Les pompiers ont cessé la semaine dernière leur opération de pompage. Pour vider définitivement les bâtiments, l’administration pénitentiaire envisage désormais d’acheter ou de louer des pompes pour évacuer l'eau elle-même. Conséquence de cette eau encore présente, aucune expertise pour évaluer les dégâts n’a pu pour l’instant être menée par le bureau national de l’immobilier du Ministère de la Justice.
A Saran, le personnel surveillant est trop nombreux, la direction demande à des volontaires de prendre un poste temporaire
Pour baisser les effectifs d'agents pénitentiaires, la direction compte sur les traditionnelles mutations. Les surveillants pourraient aussi être chargés des escortes pour le tribunal. L'administration propose également à ses agents des mises à disposition temporaires vers d’autres établissements sur la base du volontariat comme à Châteaudun dans un premier temps.
J'espère qu'on n'aura pas à désigner d'agents, c'est un gros stress - Aymeric Regnault de l'UFAP
Même si pour le moment, il ne s'agit que de volontariat, les agents s'inquiètent pour leur avenir comme l'explique Aymeric Regnault de l’UFAP, le syndicat majoritaire à Saran: "on a une dizaine d'agents qui vont être mis à disposition surtout à Chateaudun, car c'est là que nous avons transférer le plus de détenus. On va envoyer également 3 agents au centre de semi-libertés de Montargis.La direction compte également sur les mutations. Il y a une quinzaine de postes à pourvoir sur le territoire, pour le moment, seules 5 ou 6 personnes sont volontaires. J'espère qu'on n'aura pas à en désigner. Certains agents ont acheté des maisons, c'est un gros stress et de grosses contraintes pour eux."
Cette mise à disposition des agents a un coût, un de plus pour une facture qui ne cesse de grimper à la prison de Saran. Pour le moment, personne ne s'avance sur le montant des travaux nécessaires et sur la durée de l'indisponibilité de l'établissement.
France Bleu
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