Hier, lors de la distribution du repas de midi, un détenu du centre de détention de Perpignan s'est attaqué à un surveillant à coup de poêle, et ceci sans aucune raison apparente.
Le détenu avait déjà été signalé à 17 reprises par huit personnels différents pour son comportement, selon l'Ufap/Unsa.
Lors de l'ouverture de sa cellule, l'intéressé s'est présenté avec son ustensile de cuisine à la main. L'agent a alors pensé qu'il voulait s'en servir comme assiette. Or, l'agresseur a plutôt tenté de lui asséner un premier coup que le fonctionnaire a réussi à éviter sans pouvoir esquiver la seconde attaque. Fortement choqué, il a été blessé au visage et souffre notamment d'entailles autour de l'œil et d'un hématome au front.
Le premier surveillant et le capitaine, alertés par les cris, sont rapidement intervenus pour maîtriser le détenu en furie. Dans l'opération, ils ont également été touchés à la main et au genou. Le prisonnier a, lui, été placé au quartier disciplinaire.
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"Cet individu avait été signalé à 17 reprises, par 8 surveillants différents, depuis le 10 mars 2016 : pour son comportement incohérent, pour ses menaces, ses gestes obscènes, son agressivité…, rappelle le syndicat Ufap/Unsa justice, par la voix de son secrétaire local Johann Reig. On nous demande de consigner nos remarques via le logiciel Genesis. Quel intérêt si elles ne sont pas prises en compte ? L'Unité hospitalière spécialement aménagée (Uhsa) de Toulouse existe pour des ' cas ' semblables, et il est inadmissible que celui-ci n'y ait pas été interné. Bilan : trois agents sur le carreau. À qui la responsabilité ?"
Par solidarité pour leurs collègues, des surveillants ont retardé la prise de leur service, exigeant en outre le maintien du détenu récalcitrant au quartier disciplinaire, son jugement en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Perpignan et son transfert rapide.
L'indépendant
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