Un surveillant alcoolisé aurait brisé le nez d'un détenu

Un gardien de la prison de Bois-d'Arcy a été déféré hier devant un magistrat du parquet de Versailles. 

La justice le soupçonne d'avoir, en avril, cassé le nez d'un détenu sans motif légitime, sur fond d'alcool.

Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l'attente de son jugement au mois en juillet devant le tribunal correctionnel.



Dans la nuit 27 au 28 avril, ce gardien est allé rendre visite à un détenu dans sa cellule pour une raison indéterminée. Il l'aurait frappé d'un coup de poing au visage et lui a brisé le nez. Les urgences médico-légales ont accordé cinq jours d'incapacité totale de travail à la victime.

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Les investigations, menées par les enquêteurs du commissariat de Plaisir puis par leurs homologues de Trappes, font état de versions discordantes.

« Les détenus entendus racontent que leurs surveillants ont tendance à boire et à se montrer violents durant certaines nuits, indique une source proche du dossier. Le codétenu de la victime indique que le gardien sentait fortement l'alcool lors de l'altercation. »

Les collègues du fonctionnaire ont fait des déclarations contradictoires. Certains évoquent des insultes, d'autres une chute et d'autres encore un coup de poing.

Le gardien a été placé en garde à vue mardi au commissariat de Trappes. Lors de son audition, il a nié toute forme d'agression. Il soutient que ce prisonnier lui a sauté dessus et qu'il a mis le plat de sa main sur son visage pour se défendre. Un geste qui aurait brisé le nez du prisonnier.

L'agent de l'administration pénitentiaire n'a pas été suspendu mais affecté à des tâches administratives. Son dossier ne montre aucun précédent, même s'il a souvent été victime d'agressions de la part de détenus, ce qui dénoterait une tendance à l'agressivité.

Contacté hier, le directeur de la maison d'arrêt, André Breton, n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire.

Un homme de 20 ans devait comparaître hier pour avoir agressé trois surveillants dans les murs de la prison de Bois-d'Arcy. Il avait entre autre tordu la cheville d'un des fonctionnaires au point de lui infliger une entorse.

Le Parisien