vendredi 10 juin 2016

Violences homophobes sur un détenu de la Centrale : 18 mois ferme pour l'auteur des coups

Le procès s'est tenu sans le prévenu : il a refusé d'être extrait de sa cellule.

Un détenu de la Centrale d'Alençon-Condé a été condamné à 18 mois de prison ferme pour violences homophobes sur un co-détenu

Alors qu’il pratiquait une activité physique dans une cour de promenade de la Centrale, ce 10 juillet 2015, un détenu du centre pénitentiaire la Centrale d’Alençon-Condé a été approché par un des deux autres détenus présents dans l’enceinte pour « lui faire des remarques sur son orientation sexuelle » avant de lui asséner un coup-de-poing.



Le détenu frappé a chuté au sol et l’auteur du coup « l’a de nouveau frappé de coups de pied ». Blessée à la tête, la victime a été examinée par le médecin de l’unité de soins du centre pénitentiaire qui a procédé à dix-huit points de suture sur ses plaies.

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« C’est le mirador qui a donné l’alerte à la suite de cette altercation avant que le personnel n’intervienne dans la cour pour une réintégration dans leur cellule, de chacun des détenus », précise la présidente du tribunal correctionnel d’Alençon devant lequel le prévenu n’a pas comparu ce jeudi 9 juin. « Il a refusé son extraction », annonce-t-elle.

“J’ai perdu connaissance”

« Je marchais à vive allure dans la cour quand il est venu vers moi et m’a dit « Nous allons te massacrer ». Et après, je n’ai plus de souvenir. J’ai perdu connaissance », témoigne, en visioconférence depuis la Centrale, le détenu victime des coups.

Entendu le 24 septembre 2015, l’auteur des coups a fait noter que le détenu victime « avait eu ce qu’il méritait ». Puis «il a quitté la pièce et a refusé de signer » son audition. « Devant cette attitude, le Ministère Public a estimé nécessaire de poursuivre », explique la présidente du tribunal.

La victime demande 1 500 € de dommages et intérêts.

« Le caractère homophobe des violences n’est pas contesté par le prévenu », annonce le procureur de la République. Il requiert dix-huit mois de prison ferme à l’encontre du prévenu pour ces « coups violents ».

Le tribunal a suivi ces réquisitions.

Le prévenu devra, en outre, verser 1 500 € de dommages et intérêts à la victime.

www.orne-hebdo.fr

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