mercredi 19 octobre 2016

Agression au couteau à la prison de Metz : l’auteur présumé exige la vidéo

Un détenu du centre de détention de Metz-Queuleu a été présenté, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Metz après l’agression au couteau d’un surveillant. 

Selon les éléments rapportés par des surveillants, le gradé aurait été agressé   dès   son entrée   dans   la cellule.  Photo Archives RL/Gilles WIRTZ

Mais point de procès à la clé : le prévenu, qui décline une autre identité, nie également les faits.

Deux plaies superficielles à l’abdomen. On peut dire que le premier surveillant du centre pénitentiaire de Metz-Queuleu, agressé au couteau vendredi dernier, a eu très chaud.



Son vêtement épais aurait fait barrage, annonçait-on, et permis cette tournure moins dramatique des événements.

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Immédiatement après les faits, l’auteur présumé de l’agression avait été interpellé et placé en garde à vue.

Lundi, il était présenté devant le tribunal correctionnel de Metz selon la procédure de comparution immédiate. Mais celle-ci s’est vite soldée par un renvoi du dossier au 14 novembre prochain afin de permettre au détenu de préparer sa défense.

Car confronté à la lecture des infractions graves qui lui sont reprochées, le prévenu a fait savoir qu’il niait, purement et simplement, toute implication de sa part dans cette affaire.

« Mon client souhaite, pour attester ses dires, que le contenu des caméras ayant enregistré la scène soit remis aux enquêteurs afin d’être totalement blanchi, a justifié son avocat, Me Olivier Rondu. Le problème, c’est qu’on ne nous fournit pas ces bandes. Apparemment, ça n’aurait pas fonctionné ! J’ai ici des attestations rédigées par des personnes de la prison qui montrent que mon client a de bonnes relations avec les surveillants. »

Si ce n’est donc lui, qui d’autre aurait alors tenté de planter un gradé venu demander des comptes à un détenu qui aurait eu, quelques instants plus tôt, un comportement violent envers un autre surveillant de l’équipe ?

Selon nos informations, le détenu n’aurait pas apprécié qu’on lui refuse un second aller-retour dans sa chambre, vendredi, et s’en serait pris à cet agent avant d’être maîtrisé et enfermé dans sa cellule. C’est là qu’il s’en serait ensuite pris au gradé à peine ce dernier avait-il mis un pied dans la pièce réduite.

Autre point et non des moindres que la justice devra éclaircir avant le 14 novembre : l’identité du prévenu. Jonathan G., originaire de la banlieue parisienne, mis en cause dans un dossier criminel et incarcéré à Metz-Queuleu, libérable, avant ces derniers événements, en août 2017, a en effet décliné un autre patronyme face au président du tribunal.

Et même si le magistrat s’est contenté de la première identité pour rappeler le contenu du casier judiciaire du prévenu, le rôle du tribunal, lui, affiche bel et bien un nom et un prénom différents !

En attendant plus de clarté dans ce dossier, le prévenu a été replacé en quartier disciplinaire.

Républicain Lorrain

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