L’impressionnante mutinerie qui s’est déroulée dimanche après-midi dans le centre pénitentiaire d’Aiton, en Savoie, a laissé des traces.
Selon le syndicat Ufap-Unsa justice : « Une section est complètement saccagée et va nécessiter d’importants travaux pour sa remise en service ainsi qu’une autre section qui a partiellement été détruite. Cette nuit (celle de dimanche à lundi), une opération de transferts disciplinaires a été organisée à destination de différents établissements pénitentiaires. D’autres transferts vont également être mis en œuvre dans les journées à venir en raison notamment des lieux de vie détruits. »
Dimanche, une trentaine de détenus avaient allumé trois foyers dans un des bâtiments du centre de détention. Pris à partie, les cinq surveillants avaient dû fuir et se mettre à l’abri, laissant les 200 détenus hors de contrôle.
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Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) avaient repris le contrôle de l’établissement vers 21 heures. C’est aussi maintenant le temps de l’enquête car les faits sont graves : « C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de victime car le dernier étage était presque entièrement envahi par les fumées toxiques », a indiqué le procureur de la République d’Albertville Jean-Pascal Violet.
« Pas de revendication »
Les auditions sont maintenant en cours pour identifier les auteurs de la mutinerie. Le procureur de la République précisait encore hier après-midi : « Nous n’avons pas de revendications de la part des détenus. Il n’y a pas de surpopulation dans le centre de détention d’Aiton. L’enquête s’annonce longue ».
La mutinerie n’a fait aucun blessé, ni chez les détenus, ni les surveillants. Déjà en septembre, un groupe de détenus, a priori sans raison, s’était rebellé contre les gardiens et avait démoli les sanitaires.
Le Dauphiné
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