Jean-Marc Reiser, mis en examen pour assassinat après la disparition de Sophie Le Tan, une étudiante de 20 ans, est arrivé ce matin au palais de justice de Strasbourg pour être entendu par le juge d'instruction, a constaté un journaliste de l'AFP.
Détenu à la maison d'arrêt de la capitale alsacienne, le suspect qui s'est muré dans le silence depuis son arrestation, est arrivé à 8h30 à bord d'un fourgon de l'administration pénitentiaire. Celui-ci s'est engouffré dans le parking souterrain du palais de justice.
Jean-Marc Reiser doit être entendu à partir de 9 heures par la juge d'instruction, Éliette Roux, assisté de son avocat, Me Francis Metzger, la première audition depuis sa mise en examen à la mi-septembre.
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"Le fond de l'affaire va nous être livré par le juge d'instruction au travers de son questionnement mais Jean-Marc Reiser reste sur sa position initiale, affirmant qu'il n'est pas concerné par la disparition de Sophie Le Tan", a déclaré à l'AFP son avocat, joint par téléphone. Un appel a été lancé pour un "rassemblement citoyen" à 10 heures devant le palais de justice après l'organisation de plusieurs "battues citoyennes" dans la région de Strasbourg ainsi que d'une marche solidaire. Une dizaine de personnes étaient déjà présentes de bon matin, arborant une banderole demandant la "vérité pour Sophie Le Tan" et des t-shirts blancs barrés de cette inscription : "On lâche rien".
Sophie Le Tan n'a plus donné signe de vie depuis le 7 septembre. Elle devait visiter ce jour-là un appartement à Schiltigheim, dans la banlieue de Strasbourg. Une semaine plus tard, le 15 septembre, les enquêteurs avaient arrêté Jean-Marc Reiser, retrouvant à son domicile de Schiltigheim des traces de sang laissées malgré un nettoyage récent.
Dans ces traces, ils avaient mis en évidence un ADN correspondant à celui de Sophie Le Tan. Deux jours plus tard, Jean-Marc Reiser avait été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration.
L'homme, au lourd passé judiciaire, avait notamment été condamné en 2001 par la cour d'assises du Doubs à 15 ans de réclusion pour des viols commis en 1995 et 1996, peine confirmée ensuite par la cour d'assises d'appel de Côte d'Or en 2003. Jean-Marc Reiser avait été acquitté en 2001 par la cour d'assises du Bas-Rhin dans une autre affaire, la disparition d'une jeune femme de 23 ans, en 1987, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Le Figaro
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