Le député s’est de nouveau invité, vendredi 5 octobre, à la maison centrale.
Olivier Falorni n’est pas venu constater une situation, comme cela avait été le cas avec les casinos aujourd’hui démolis. Mais un climat, après une série d’agressions de la part de personnes détenues sur des surveillants.
En janvier dernier, alors que le torchon brûlait entre l’administration et les syndicats pénitentiaires, Olivier Falorni était venu témoigner tout son soutien aux surveillants devant le portail d’entrée du quartier de la citadelle.
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Neuf mois plus tard, c’est dans l’enceinte même de la maison centrale, et accompagné des médias locaux, comme l’y autorise sa fonction de député, qu’il a remis le couvert.
Une visite inopinée, vendredi 5 octobre en matinée, qui fait suite à une série d’agressions. Quatre en cinq semaines, dont l’une, survenue le 26 septembre dernier, aurait pu tourner au drame pour le premier surveillant S.P. (lire notre édition du 3 octobre).
“Il a tout simplement voulu me tuer, raconte-il. En bientôt vingt ans de carrière, il reconnaît avoir subi “pas mal de casse”. Deux dents cassées, une brûlure avec de l’eau bouillante, des insultes, des crachats… “C’est le quotidien de notre travail. Malheureusement, je pense qu’un jour, il y aura un mort…”
Des surveillants armés ?
Pour Olivier Falorni, accueilli par Anne Lavaud, nouvelle directrice en poste depuis le 1er octobre, cette violence envers les surveillants pénitentiaires — “la troisième force de sécurité de notre pays”, rappelle le député — doit amener nos dirigeants à réagir. À agir.
“Si l’État n’arrive pas à assurer la sécurité de ses propres personnels à l’intérieur des prisons, comme peut-il réussir à assurer celle de ses concitoyens à l’extérieur ?” Pour les surveillants, cette escalade de la violence n’est ni plus ni moins que le triste reflet de notre société.
Alors qu’ils réclamaient des moyens humains et matériels supplémentaires, les syndicats n’ont pas été entendus par Nicole Belloubet, la garde des Sceaux (dont la fonction pourrait avoir changé avec le remaniement ministériel annoncé mardi 9 octobre, après notre bouclage).
“Il manque sur la centrale quinze surveillants”, indique un agent, conscient que le métier ne séduit plus. En matière de moyens de protection, “nous n’avons rien vu venir”, poursuit-il.
Olivier Falorni entend les revendications et propose que les surveillants puissent être équipés de tasers. “Je ne vois pas comment on peut laisser des agents intervenir à mains nues.”
Un engagement à tenir
Le député réclame pour Saint-Martin la mise en place d’un portique à ondes millimétriques. “Chaque année, depuis plus de dix ans, nous renouvelons notre demande”, déclare F.D., chef de détention dans le quartier de la citadelle.
Tous s’accordent à penser que la maison centrale n’est pas faite pour gérer les personnes détenues très violentes...
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