Invitée du Grand Jury ce dimanche, Nicole Belloubet a assumé avoir octroyé une prime aux surveillants qui ont travaillé lors du mouvement de grève en janvier dernier. Une indemnité "pour le travail supplémentaire qu’ils ont procuré."
Une prime "scandaleuse" pour les uns, une gratification pour le "travail supplémentaire" pour les autres.
Ce dimanche 28 octobre, sur le plateau du Grand Jury, Nicole Belloubet a réagi à l’indignation des syndicats pénitentiaires. En début de semaine, les représentants de surveillants de prison alertaient sur une indemnité versée par la direction de l’administration pénitentiaire à des personnels ayant travaillé pendant le mouvement de grève en janvier. Information que la ministre de la Justice "confirme" désormais, et qu'elle assume.
Une gratification "pour le travail supplémentaire"
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Ainsi, plus de 1.600 membres du personnel toucheront une gratification de 350 euros pour avoir exercé leurs fonctions lors du mouvement de grève et assuré la continuité du service public.
Une prime qui aurait pour objectif "de diviser les agents pour mieux régner", selon Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Pénitentiaire interrogé par l’AFP.
Mais Nicole Belloubet ne le voit pas de cet œil-là et demande de "replacer les choses".
Ainsi, elle a rappelé que les surveillants n’ont pas le droit de grève, car ils assurent une fonction de "sécurité de la société".
Alors, pendant qu’un certain nombre d’entre eux prolongeaient le mouvement d’une façon qu’elle juge "excessive", il "fallait des gens pour assurer la surveillance."
C'est pourquoi des membres de la police et du personnel pénitentiaire auraient été mobilisés afin d’assurer l’activité de la prison, et la sécurité. De quoi les remercier, selon la ministre de la Justice, d’une gratification : "Nous leur avons octroyé une prime pour le travail supplémentaire qu’ils ont procuré."
LCI
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