La java des chaussettes à clous : C’est ce que chantait Boris Vian dans les années 1950. Il parlait là des godillots des gendarmes.
Amine Abide, lui, s’est fait surprendre par la police alors qu’il se trouvait à côté de la maison d’arrêt d’Évreux, en septembre, avec une chaussette garnie d’une bouteille de vodka.
Ce grand gaillard de 22 ans, demeurant à Évreux, chez ses parents, comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Évreux, jeudi. « Un pote avait soif. Alors pour rendre service, j’ai voulu lui balancer une bouteille », explique-t-il à la barre.
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« Je fais tout pour me réinsérer »
L’un des moyens de faire parvenir frauduleusement des produits dans un établissement pénitentiaire, c’est d’utiliser une chaussette qui, lestée du produit à expédier, va être balancée par-dessus les murs de l’enceinte, avant de circuler de fenêtre de cellule en fenêtre de cellule jusqu’à son destinataire par un système pendulaire dit du « yoyo ».
Une pratique bien sûr formellement interdite et répréhensible.
Le prévenu reconnaît les faits mais, bien qu’ayant neuf inscriptions à son casier, argue d’une petite erreur, soulignant sa situation actuelle : il est en période d’essai comme peintre en bâtiment. « J’ai beaucoup travaillé sur moi. Je fais tout pour me réinsérer. Maintenant, j’ai un travail », explique-t-il au tribunal.
Le ministère public lui fait remarquer qu’il est parfaitement illicite de procéder à ce genre d’exercice et estime que cet acte est révélateur des difficultés rencontrées par Amine Abide à respecter lois et règlements. Il insiste sur la carence pédagogique des peines précédentes et requiert un mois de prison ferme. Réquisition suivie par le tribunal.
Paris Normandie
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