Un homme de 26 ans s'est donné la mort dans sa cellule du quartier disciplinaire de la maison d'arrêt.
Le personnel de la maison d'arrêt de Nantes l'a retrouvé pendu dans sa cellule, jeudi.
Les agents ont tenté de le réanimer, en vain. « Des surveillants étaient passés le voir vers midi et demi. Il devait avoir un parloir dans l'après-midi », rapporte une source syndicale.
Hier, sa famille est venue se recueillir dans sa cellule, comme le propose l'administration pénitentiaire.
C'est le second suicide à la maison d'arrêt de Nantes depuis le début du mois de janvier.
« À chaque fois, c'est un choc. On se dit : on a loupé quelque chose. Mais quoi », s'interroge un surveillant. Ce jeune homme de la région nantaise, mis en examen dans une affaire de vol en bande organisée, avait été placé en détention provisoire le 8 octobre, dans l'attente de son jugement. C'était sa première incarcération. La semaine dernière, il avait écopé de trente jours en quartier disciplinaire après l'agression d'un surveillant. « Il avait demandé à changer de cellule et cela lui avait été refusé, faute de place. Il s'est énervé après ce refus. »
En prison, depuis plusieurs années, la prévention du suicide est une préoccupation quotidienne. À la maison d'arrêt, une commission se réunit régulièrement pour examiner la situation des détenus les plus fragiles. Le placement en quartier disciplinaire fait l'objet d'une surveillance particulière.
Un entretien est systématiquement mené avec le détenu à l'arrivée dans la cellule. « C'est là où on fait le plus attention, car le risque de passage à l'acte est le plus élevé. Chez ce détenu, on n'avait rien repéré d'inquiétant. Pas de tendance suicidaire signalée. »
Ouest-france
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