Alors que l'ancien directeur de la prison de Nancy vient d'être relaxé, après le meurtre en 2004 d'un détenu par son compagnon de cellule, l'avocat de la mère de la victime se félicite néanmoins que le procès ait "permis de susciter un débat salutaire" sur la sécurité des détenus.
L'ex directeur de la prison de Nancy a été relaxé, alors qu'il était poursuivi pour homicide involontaire après le meurtre en 2004 d'un détenu par son compagnon de cellule. Et pourtant Alain Behr, l'avocat de Liliane Meyer, la mère de la victime, a avoué ne pas éprouver de "déception parce que c'était une décision attendue". "Et d'autre part parce que le fait que cette affaire ait été renvoyée devant le tribunal par la chambre de l'instruction a permis de susciter un débat qui me semble salutaire sur la responsabilité pénale et individuelle" des directeurs de prison en ce qui concerne la sécurité de leurs détenus, a-t-il ajouté.
Sa cliente songe cependant à faire appel et a promis d'aller "jusqu'au bout". "Je suis déçue", a déclaré Mme Meyer au micro de France Bleu Lorraine. Selon elle, le directeur de prison, M. Scotto, "n'a pas fait son travail" car il n'aurait pas dû mettre son fils dans la même cellule qu'un "détraqué" dont les antécédents violents étaient connus du directeur.
Me Xavier Iochum, le défenseur des frères de la victime, a également annoncé leur intention de faire appel. Mais pour l'avocate du directeur de prison, Me Desmet, il n'y a qu'un coupable : l'assassin de M. Agasucci, son ancien codétenu, Sébastien Simonnet. Et celui-ci a déjà été condamné pour ce meurtre à 27 ans de réclusion criminelle en décembre 2009.
"Aucune négligence"
Lors de ce procès très attendu, le tribunal a estimé qu'il n'y avait pas de faute caractérisée. "Aucune négligence ne peut être retenue dans la prise en charge des situations rencontrées, quand bien même, et ce drame en est la preuve, elle n'était aucunement la garantie d'un risque zéro, parfaitement irréaliste avec les moyens à disposition", selon le tribunal.
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