« Je l’ai insultée parce que je suis en prison, articule calmement, jeudi, Yaya, poursuivi pour avoir outragé une surveillante et s’être rebellé. C’est normal. Vous pensez qu’eux ils sont normaux avec nous ? »
L’homme de 29 ans originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines) a beaucoup de reproches à faire à l’administration pénitentiaire.
En 2005, Yaya est reconnu coupable de braquage. En novembre 2011, au Havre, il est condamné pour trafic de stupéfiants et pour avoir foncé délibérément en voiture sur la police.
Il purge depuis cette date quatre ans ferme à Saint-Aubin-Routot. Le 21 janvier 2013, Yaya apprend qu’il va devoir partager sa cellule avec un nouvel arrivant. Il s’y oppose catégoriquement. « Déjà, parce que ça fait longtemps que je suis en prison. Et il était 19 h », avance-t-il. Ce soir-là, il avance aussi physiquement vers la surveillante. Au point de coller son visage à dix centimètres de celui de la fonctionnaire. Elle repousse légèrement le détenu. « Ne me touche pas, ne me touche pas, salope ! », crie Yaya. En garde à vue, il avait admis avoir saisi le bras de la plaignante. Dans la foulée du geste poursuivi, d’autres agents interviennent pour un placement en quartier disciplinaire. « J’ai juste dit que je n’étais pas d’accord », dit le prévenu au juge. Il ajoute avoir subi un étranglement. « C’était arbitraire. Ils m’ont sauté dessus. » Le détenu s’est débattu.
« Enfin, pour moi, tout ça c’est loin, ne cache pas Yaya. J’ai fait mon mitard. Et maintenant, on a décidé de me mettre devant le tribunal », reproche-t-il...
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