Sept ans après son arrivée à la tête de la cour d'appel de Grenoble, Gérard Meignié tire sa révérence et cède sa place de premier président à Jean-François Beynel qui a été officiellement installée dans ses fonctions le 9 octobre.
Chaque premier président de la cour d’appel à un style propre. Officiellement installé dans ses fonctions à la cour d’appel de Grenoble, Jean-François Beynel succède à Gérard Meignié et prend place dans un contexte particulier.
Tout d’abord en raison d’une activité judiciaire mouvementée et un manque de moyen évident de l’institution qui s’est illustré dernièrement avec la « veuve noire », condamnée à 30 ans de prison, mais libérée pour délai dépassé. D’autre part, les Assises de l’Isère vont être sollicitées pendant six semaines avec le procès des meurtriers présumés de Kevin et Sofiane. « L’activité judiciaire sur notre ressort est nettement au-dessus de la moyenne nationale. 200 à 300 personnes se rendent chaque jour dans notre enceinte. Notre mission est de nous occuper de la justice du quotidien, celle qui touche la vie des personnes, des plus pauvres et des plus démunies », indique Jean-François Beynel.Mettre en place la justice du XXIe siècle
Lors de sa prise de fonction, le premier président de la cour d’appel de Grenoble (comptant dans son ressort les départements de l’Isère, la Drôme et des Hautes-Alpes), a évoqué plusieurs pistes de réflexion. « Le premier président est le garant de la bonne administration des juridictions. Il lui appartient d’assurer les orientations de gestion ainsi que les arbitrages essentiels. » Mais également, d’agir dans les intérêts du justiciable. À ce titre, il entend mettre en place les dispositifs d’accueils uniques des justiciables issus de la réforme de « Justice du XXIe siècle. »
Autre point abordé, la protection des magistrats contre les attaques dont ils sont l’objet. « Les magistrats et les fonctionnaires de justice sont trop souvent isolés et fragilisés face à ces attaques.
Des attaques reposant majoritairement sur une méconnaissance de l’institution judiciaire. Il revient au chef de cours de conduire des actions pédagogiques sur le long terme, partenariat avec l’éducation nationale, pédagogie par voie de presse… »
Jean-François Beynel est aussi l’un, sinon le plus jeune premier président que la cour d’appel de Grenoble ait accueilli. Spécialiste de l’espace Shengen, il a présidé les TGI de Castres et de Mulhouse, mais aussi le poste de directeur adjoint de l’administration pénitentiaire. Il a également travaillé au sein des cabinets d’Élisabeth Guiguou et de Christiane Taubira ou il exerçait depuis deux ans la fonction de directeur adjoint.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire