Ils dénoncent des dysfonctionnements de la justice et demandent plus de moyens. Les policiers sont appelés à manifester ce mercredi midi devant tous les tribunaux de grande instance en France.
"Aujourd'hui des individus dangereux sont remis en liberté", s'indigne Michel CORRIAUX, membre du syndicat de police"alliance".
Selon lui, la fusillade de la Seine-Saint-Denis est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Et l'Alsace vient d'être touchée par un autre fait divers, le viol d'une promeneuse en forêt de Haguenau, l'auteur serait là encore un détenu en cavale.
"Le risque zéro n'existe pas", regrette Sébastien Hauger, substitut du procureur de Strasbourg et délégué local de l’USM,Union syndicale des magistrats au TGI de Strasbourg. "Les permissions de sortie sont des éléments indispensables à la prévention", explique le magistrat. "Les juges prennent les décisions en fonction des lois et des informations à disposition."
On remet en circulation des gens dangereux pour la société."
Travailler à la réinsertion des détenus, c'est essentiel confirme Michel Corriaux, mais il faut trouver de nouvelles solutions. "Les permissions de sortie ne sont pas adaptées quand on remet en circulation des gens dangereux pour la société."
La manifestation de ce mercredi permet aussi aux policiers de dénoncer un manque de moyens. "Les conditions de travail sont insupportables, en Alsace comme ailleurs, il y a un manque d'effectifs dans les commissariats. A Colmar, 3ème commissariat d'Alsace, les effectifs ont baissé de 20 personnes ces dernières années."
Un manque de moyens que déplore aussi Sébastien Hauger. "Les juges n'ont pas toujours toutes les informations pour rendre leurs décisions, souvent à cause d'un manque de moyens."
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