La garde des Sceaux Christiane Taubira "a le devoir de s'expliquer" au sujet de la permission "aberrante" accordée au braqueur de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), en cavale depuis mai et fiché pour radicalisation avant sa mort lundi, ont jugé trois syndicats.
Un policier était "dans un état désespéré" après avoir été blessé par balles lundi lors d'une course-poursuite avec deux braqueurs en Seine-Saint-Denis, dont l'un, en cavale et fiché pour radicalisation, a été tué.
En cavale depuis mai
Agé de 24 ans, le malfaiteur connu pour une trentaine d'antécédents judiciaires, notamment des vols à main armée et des violences volontaires, était en cavale depuis mai.
Les investigations sur son évasion avaient abouti à un signalement pour radicalisation. "Il n'avait en effet pas réintégré son établissement pénitentiaire en mai après une permission de sortir.
Il était recherché depuis lors, le parquet avait émis un mandat de recherche et il était donc inscrit au fichier des personnes recherchées", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Chancellerie, Olivier Pedro-José. "C'est intolérable et cela veut dire qu'on aurait pu éviter que notre collègue se trouve aujourd'hui entre la vie et la mort", a expliqué à l'AFP le secrétaire général adjoint du syndicat policier Alliance (majoritaire), Frédéric Lagache.
L'aménagement de peine et la permission dénoncés
"Il est moralement inconcevable qu'on puisse libérer pour une permission un individu aussi dangereux pour la société. Les policiers vont attendre de la ministre de la Justice des comptes car elle a le devoir de s'expliquer pour nous, policiers, mais surtout pour sa famille", a-t-il ajouté.
"L'angélisme pénal que nous dénonçons depuis des années n'est plus adapté face à l'islamo-délinquance", a déclaré à l'AFP Patrick Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-officiers.
"Ce qui est aberrant, c'est qu'un individu avec ce profil ait pu bénéficier d'un aménagement de peine et d'une permission sans garantie", a-t-il dit...
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