Toul - Un détenu évadé de prison depuis août poignarde et viole une femme

Un homme condamné pour viol et qui s’est évadé de prison à Toul (Meurthe-et-Moselle) est soupçonné d’avoir violé une femme dans une forêt d’Alsace. Le détenu s’était évadé… au mois d’août.

Le drame qui a provoqué un vif émoi ce week-end dans le petit village de Mertzwiller (Bas-Rhin) relance le débat autour des possibilités de libertés données aux détenus des prisons du pays. Vendredi, un homme a donné plusieurs coups de couteau puis a violé une femme qui promenait ses chiens dans la forêt du village.

L’agression visant cette femme d’une quarantaine d’années s’est déroulée en plein jour, vers midi. Toujours hospitalisée, ses jours ne seraient pas en danger.

 

Le suspect de l’agression du viol est un homme qui avait déjà été condamné pour un viol sur une jeune adolescente de 15 ans dans un cimetière d’Alsace. Il avait été incarcéré à Toul près de Nancy en Meurthe-et-Moselle. Le trentenaire purgeait une peine de réclusion criminelle de 12 ans après sa condamnation par une Cour d’Assises en en 2009, selon les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).

Déjà condamné pour le viol d’une jeune de 15 ans

L’homme qui a été interpellé à l’issue d’un vaste plan de recherches lancé par la gendarmerie. Un hélicoptère avait survolé le secteur de Mertzwiller. Selon les premiers éléments de l’enquête, il a été arrêté alors qu’il se cachait près d’un plan d’eau du village alsacien. Le suspect qui appartient à la communauté des gens du voyage bénéficiait d’une permission de sortir délivrée par un juge de l'application des peines de Nancy Il n'a jamais regagné le centre de détention de Toul.

Le violeur présumé doit être présenté à un juge d’instruction de Strasbourg lundi en pour être mis en examen pour viol et tentative d’homicide volontaire.

Ces faits relancent de nouveau le débat autour des libertés conditionnelles. La semaine dernière, un policier a été gravement touché par balles à Saint-Ouen lors d’un braquage par un suspect qui n’avait pas regagné sa cellule en région parisienne après une permission en mai dernier. Le policier se trouve entre la vie et la mort. Le braqueur faisait aussi l’objet d’une fiche S pour s’être radicalisé en prison.
François Hollande a affirmé mercredi à ce sujet "la nécessité" de réfléchir à une évolution de la législation, "en particulier sur les libérations conditionnelles".

La ministre de la Justice Christiane Taubira s'est dite prête ce lundi sur RTL à recevoir les policiers en colère qui dénoncent le "laxisme de la justice". Mercredi, devant le ministère, des policiers en colère vont manifester pour dénoncer les décisions de justice qu'ils estiment trop favorables aux détenus...

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