mardi 16 août 2016

À la prison d’Evreux, le détenu jette ses étrons aux surveillants

Agression. Un détenu de la maison d’arrêt d’Évreux a lancé ses matières fécales au visage des gardiens qui lui apportaient du tabac. Il est condamné à quinze mois de prison ferme et transféré à Rouen.

À l’isolement pour faits de violences, le détenu a lancé ses excréments au visage de deux agents pénitentiaires

«Je vous emm... », Anddy Leprévost, détenu à la maison d’arrêt d’Évreux, a joint l’acte à la parole, jeudi 11 août. Il a projeté ses excréments au visage de deux surveillants.



Une agression caractérisée que le Tribunal ébroïcien a sanctionnée dès le lendemain. Il lui a infligé, dans le cadre d’une comparution immédiate, une peine de quinze mois de prison ferme.

Visage, cheveux et vêtement souillés

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Le prévenu âgé de 29 ans, dont le casier est entaché de 31 inscriptions, purge une peine de cinq ans. Incarcéré depuis quatre ans, il est à l’isolement pour des faits de violence. D

eux fonctionnaires ouvrent la porte de sa cellule pour lui remettre du tabac et ils sont accueillis par des jets de matières fécales. Leur visage, leurs cheveux ainsi que leurs vêtements sont souillés. Très choqués, ils déposent plainte.

Dans le box, le mis en cause, très à l’aise, ne répond pas précisément aux questions de la présidente Marie-Christine Devidalle qui souhaite connaître les raisons de cet acte. « Je n’étais pas apte psychologiquement à accomplir ma peine » et « j’ai l’impression qu’il y a un complot contre moi », tente de justifier le prévenu.

Maître Christine Lebel qui représente les deux victimes, estime « qu’il n’y avait aucune raison pour déclencher ce geste dégradant, vecteur de maladies, qui a imposé à mes clients une batterie de vaccins ». Elle réclame pour chacune des deux victimes 2 000 € de dommages et intérêts ainsi que 1 000 € de frais de justice.

Pour la substitut du procureur, Stéphanie Rabat, « les faits de violence sont établis et reconnus. Le jet d’excréments n’est pas anodin. Il dit la volonté de rabaisser. »

Elle requiert dix-huit mois ferme avec mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Rouen. Maître Mehdi Locatelli constate, pour la défense, « que le geste est ignoble mais on doit tenir compte de son parcours. Cet acte est l’expression d’une souffrance. »

Le tribunal condamne Anddy Leprévost à quinze mois de prison ferme, mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Rouen. Les parties civiles reçoivent chacune 1 500 € de dommages et intérêts ainsi que globalement 400 € de frais de justice.

Paris Normandie

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