mercredi 31 août 2016

Val-de-Reuil : le détenu avait menacé et agressé des surveillants

Un homme est condamné à de la prison ferme devant le tribunal correctionnel d’Evreux pour violences et menaces sur agents et apologie du terrorisme à la prison du Val-de-Reuil en juillet dernier.

L’agression s’est produite dans le centre pénitentiaire du Val-de-Reuil, <br />dans l’Eure

Une énième fois, des surveillants de prison ont été victimes de menaces et de violences. Ce n’est pas à Saint-Aubin-Routot près du Havre, ni à Rouen mais au centre pénitentiaire du Val-de-Reuil (Eure) que l’événement s’est déroulé.



Cet été, trois agressions se sont produites dans cette prison. Les faits jugés par le tribunal correctionnel d’Evreux remontent au 25 juillet dernier.

« Pour faire enrager le surveillant chef »

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Ce jour-là, un homme de 46 ans, Azzouz Lakdar, a menacé de mort et porté des coups à trois agents pénitentiaires de l’établissement. Il a également crié « Vive Daesh », quelques jours après l’attentat de Nice. Il écope de vingt-quatre mois de prison ferme. Le prévenu, petit homme barbu, très à l’aise dans le box, est attentif aux mouvements du tribunal qu’il surveille derrière d’épais verres de myope.

« On ne me donne pas mon médicament »

L’homme qui habite Mantes-la-Jolie (Yvelines) reconnaît qu’il a crié « Vive Daesh » mais soutient que « c’était pour faire enrager le surveillant chef ». L’origine de cette affaire ? « Vous vous êtes blessé volontairement et vous avez refusé les soins. Les gardiens vous ont conduit à l’infirmerie. En en sortant vous leur avez dit : « Quand je vais sortir je vous bute tous. »

Et pour une histoire de veste [NDLR : qu’il ne voulait pas retirer], vous les avez agressés », lui fait remarquer la présidente du tribunal. Le quadragénaire avoue être impulsif : « Mais c’est parce que l’on ne me donne pas mon médicament régulateur d’humeur. » Me Marion Queffrinec, qui assiste les trois surveillants absents à l’audience, est révoltée par les propos du prévenu qui prétend que les fonctionnaires se sont blessés tout seul. Elle réclame 1 000 à 1 500 € de dommages-intérêts pour ses clients.

« Un manque de discernement ou de la pure provocation »

Les trente-sept mentions figurant au casier du détenu n’incitant pas à la clémence, le substitut du procureur requiert une peine d’un an d’emprisonnement avec un maintien en détention.

« Proférer de telles paroles onze jours après le terrible attentat de Nice tient du manque de discernement ou bien de la pure provocation », insiste le parquet à l’audience. La défense, représentée par Me Kamel Bacha, argue de l’état physique de son client en précisant qu’« il a presque totalement perdu la vue. Sa maladie altère son discernement. » Le tribunal le condamne à deux ans de prison ferme avec un maintien en détention. Les parties civiles recevront de 400 à 600 €.

Paris-Normandie

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