mercredi 10 août 2016

Ain : un fiché S connu pour son prosélytisme incarcéré au milieu des autres détenus

Depuis mardi, Karim Bekhaled, 25 ans et fiché S, est incarcéré au milieu des détenus de droit commun à la prison de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain. 


Il est poursuivi pour association de malfaiteurs dans le but de préparer un acte terroriste : l'homme est soupçonné d'avoir préparé un attentat à Lyon en septembre 2014.


Selon les informations du «Progrès», ce membre du groupe islamiste radical Forsane Alizza a été interpellé le 16 septembre 2014 lorsque des policiers ont intercepté des conversations téléphoniques évoquant un attentat imminent.

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Dans l'attente de son procès, Karim Bekhaled a d'abord été incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne) mais a obtenu la semaine dernière son transfèrement à Bourg-en-Bresse pour «rapprochement familial».

Il a été placé mardi en cellule individuelle, c'est-à-dire que son régime de détention est classique. Une situation que dénonce le syndicat de surveillants pénitentiaires UFAP dans les colonnes du journal régional. «Il est connu pour prosélytisme. En cellule individuelle, il va être en contact avec les autres détenus en cour de promenade, pendant les activités sportives, au culte. C’est une aberration ! Comment va-t-on empêcher qu’un individu aussi dangereux rayonne sur les autres et les embrigade ?», s'interroge l'un de ses représentants.

Un conseiller «doté d'une fine connaissance du phénomène de radicalisation»

Face aux inquiétudes de ses surveillants, l'administration pénitentiaire répond que l'accompagnement du détenu «a été confié à un conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation, doté d'une fine connaissance du phénomène de radicalisation. Il l'a d'ailleurs déjà rencontré».

Karim Bekhaled a été mise en examen en 2014 avec son frère Reda et sa soeur Farida. Ils sont soupçonnés d'avoir préparé un attentat à Lyon : dans leurs appartements respectifs, les enquêteurs ont trouvé une tenue de camouflage, des gilets de police, caméra miniature, talkie-walkie, gants et cagoules, un fusil d’assaut Kalachnikov,des munitions, un gyrophare, une sirène, et un brouilleur d’ondes. Ils sont également soupçonnés d'avoir organisé le départ de jeunes filles vers la Syrie.

Trois autres membres de la fratrie Bekhaled font l'objet d'un mandat d'arrêt international pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme». Rafik, Farid et Mohamed ont rejoint la Syrie en 2013, pour combattre dans les rangs des djihadistes.

Le Parisien

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