dimanche 15 février 2015

De la prison à l’islam radical

Poursuivi pour apologie du terrorisme, l’adolescent de Sélestat a été en contact avec l’islam en prison.
 
Ses avocats contestent tout. La qualification d’apologie du terrorisme et le maintien en détention. Interpellé à la mi-janvier à Sélestat par la police, l’adolescent est repassé mercredi devant le juge des libertés et de la détention (JLD) à Colmar. La loi prévoit en effet un mois de détention renouvelable pour les mineurs.

Et le mois a été renouvelé. Âgé de 17 ans et demi, le Sélestadien avait été repéré sur Internet, affichant des photos de djihadistes armés sur sa page Facebook. Une perquisition à son domicile avait permis aux policiers de trouver un tapis de prière, deux corans, un pistolet factice…

C’est avec ce même pistolet et un foulard sur le visage que le mineur avait posé pour une photo dans sa salle de bain. L’adolescent présente un casier judiciaire avec cinq condamnations. Dont une, pour un incendie de voiture qui l’a déjà envoyé à la maison d’arrêt de Strasbourg. Où il a manifestement été en contact avec des musulmans prosélytes.

L’adolescent, dont les parents sont séparés, aurait également reçu de la documentation sur l’islam alors qu’il était en centre éducatif fermé. Il s’est converti il y a environ d’un an à Sélestat lors d’un rite plutôt expéditif.

Ses avocats, Mes Bergmann et Conein, plaidaient pour un placement sous contrôle judiciaire avec un hébergement chez son père : « Nous avions un avis favorable de la protection judiciaire de la jeunesse », rappelle Me Bergmann. Ils ont fait appel de la décision du JLD de le maintenir en détention.
La décision vise notamment à le « protéger de lui-même ». Mis en examen pour apologie du terrorisme, l’adolescent a été interrogé sur son éventuel départ vers la Syrie : « Il a reconnu être intéressé par le sujet, avance Me Dominique Bergmann, mais
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