Face au tribunal correctionnel du Havre, ce mercredi 11 février 2015, Abdenour reconnaît les violences du 3 février 2015 sur un surveillant du centre de Saint-Aubin-Routot.
En début d’après-midi, le détenu de 28 ans dit vouloir sortir de sa cellule se trouvant en milieu fermé. Le fonctionnaire lui demande de patienter un instant. Abdenour l’agrippe par le polo jusqu’à le faire tomber au sol. En réponse, un an de prison ferme est requis par le parquet.
Seulement, au cours de leur délibéré, les juges lisent dans le dossier qu’Abdenour bénéficie d’un régime de protection. Et son tuteur n’a pas été convoqué à l’audience. Le procès doit alors être renvoyé au 10 mars prochain. Abdenour souffre d’une importante schizophrénie et a déjà été hospitalisé en psychiatrie. À un expert, il a décrit voir des Martiens et un président de la République au-dessus de sa tête. Il est incarcéré pour une tentative de meurtre en gare de Rouen, en août 2010.
La semaine du lundi 2 février 2015, le centre pénitentiaire du Havre, situé à Saint-Aubin-Routot (Seine-Maritime), a connu plusieurs incidents dont les détenus sont à l’origine et au détriment du personnel.
La première est arrivée mardi 3 février 2015, comme le relate le communiqué de l’union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap) - Unsa Justice : « Lors du retour parloir, un détenu exigeant de s’entretenir avec l’officier a violemment pris a parti et a craché sur notre collègue, qui à juste titre lui faisait un rappel du règlement intérieur. L’après-midi [ndlr, mardi dernier], un détenu connu pour des faits de violence a volontairement forcé le passage et a sauvagement agressé notre collègue. Notre collègue blessé à la main sera conduit à l’hôpital ». Ce collègue a trois jours d’interruption temporaires de travail. Le détenu, auteur de cette agression, a été placé en garde à vue le lundi 9 février.
Selon Éléonore Schreiner, responsable de l’Ufap-Unsa Justice au centre pénitentiaire du Havre, ces agressions ne sont pas les seules cette semaine du 2 février 2015
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