Me Fabien Arakelian a déjà fait condamner l’État pour les prisons de Nanterre, Bois-d’Arcy, la Santé et Rouen et il compte bien épingler la très vétuste maison d’arrêt de Colmar à son palmarès.
Jeudi, l’avocat parisien était devant la cour administrative d’appel de Nancy pour faire entendre la voix de 11 anciens détenus de l’établissement alsacien qui estiment qu’ils ont été victimes de conditions de détention particulièrement difficiles « marquées par une absence de ventilation dans les cellules qu’ils ont occupées, un défaut d’espace suffisant, une absence de cloisonnement des toilettes, une insuffisance de chauffage, l’insalubrité des installations sanitaires et des douches, la disposition et la taille insuffisante des fenêtres, l’état sale et délabré des locaux ».
Hier, en appel, le rapporteur public a de nouveau conclu au rejet, a assuré que la responsabilité de l’État n’était pas engagée. Le magistrat a expliqué que les détenus « pouvaient accéder à certains ateliers et activités sportives et culturelles, pouvaient bénéficier d’une douche quotidienne ou encore qu’il n’était pas établi que l’insuffisance de ventilation et de chauffage ait pu avoir des conséquences sur leur santé ».
À la barre, Me Arakelian a évoqué des « dossiers gênants ». « Oui. Ces gens sont ou ont été détenus et ils ont le culot, le toupet de saisir la justice. C’est ce que l’on entend au café du commerce, en face… » L’avocat s’appuie sur une décision importante...
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