Le prisonnier hospitalisé à Pierre-Janet qui a agressé, lundi, une aide-soignante avait sorti sa lame de rasoir de prison.
Les fouilles, le portique de sécurité... C’est tout le protocole de sécurité de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet qui doit être repensé après la violente agression, lundi, d’une aide-soignante par un patient-détenu.
Celui-ci avait été transféré, vendredi dernier, du centre pénitentiaire du Havre à l’unité Féroé de Pierre-Janet, dédiée aux soins psychiatriques des patients-détenus. « Lundi, le patient a posé une lame de rasoir sur la gorge d’une aide-soignante en lui réclamant ses vêtements. Des collègues sont intervenus pour maîtriser le patient. L’un a eu une côte cassée, l’autre un œil abîmé, un troisième une entaille au bras. On a échappé au pire », explique Lionel lebourg, délégué SUD du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Les trois blessés ont déposé plainte, soutenus par leur administration. Le patient-détenu a, quant à lui, été placé en garde à vue.
Mais comment a-t-il pu entrer en possession d’une lame de rasoir ? « Il l’avait avec lui à sa sortie de prison. Elle était vraisemblablement cachée au milieu de son paquet de tabac à rouler. La lame n’a pas été détectée à la sortie du centre pénitentiaire, pas plus qu’à son entrée à l’hôpital », reconnaît Laurence Biard, directrice de Pierre-Janet et de la psychiatrie du groupe hospitalier du Havre.
Protocole de sécurité
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