Employé à la maison d’arrêt d'Agen, il est soupçonné d’y avoir fait entrer, pour les détenus, des portables et des produits stupéfiants.
Placé en garde à vue depuis mardi après-midi, dans les locaux de l'antenne agenaise du Service régional de police judiciaire de Toulouse, un fonctionnaire de l'administration pénitentiaire a été déféré, jeudi, devant la justice agenaise.
Cette présentation s'inscrit dans le cadre d'une enquête sur les agissements présumés d'un groupe de personnes qui, depuis plusieurs mois, auraient facilité l'introduction de téléphones portables et de produits stupéfiants à l'intérieur de la maison d'arrêt d'Agen.
Passeur et consommateur
Ces investigations ont déjà conduit, depuis le début de cette année, à la mise en examen pour corruption active de différentes personnes, dont la compagne d'un détenu incarcéré au sein de l'établissement pénitentiaire agenais. Cette femme a été placée sous mandat de dépôt, il y a un mois.
Cette semaine, ce sont deux surveillants en poste rue Montaigne qui ont, à leur tour, été interpellés. Un seul a été présenté aux magistrats : il s'agit d'un père de famille, quadragénaire.
Il aurait usé de sa position pour faire l'intermédiaire entre l'extérieur et la détention
Si la présomption d'innocence doit à ce stade de la procédure profiter au mis en cause, la justice, qui l'avait placé sous étroite surveillance, entend le poursuivre pour corruption passive et trafic de stupéfiants. Il aurait, en effet, usé de sa position pour faire l'intermédiaire entre l'extérieur et la détention et remettre, à certains prisonniers, des téléphones et de la drogue. Drogue dont il serait également consommateur.
Sous contrôle judiciaire
C'est un signalement venu de l'intérieur de la maison d'arrêt qui a déclenché...
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