Les projections d’objets divers, principalement de la drogue et des téléphones portables, dans des colis lancés par-dessus le mur d’enceinte de la maison d’arrêt de Sequedin, existent depuis longtemps. Mais cela fait quinze jours qu’elles sont, selon les surveillants pénitentiaires, devenues quotidiennes.
« Le matin et l’après-midi, parfois ! Pendant les heures de promenade, ce qui prouve qu’ils sont bien renseignés », commente Stéphane Lecerf, représentant UFAP-UNSA-Justice. « Ils vont très très vite, ils se garent en warning sur le bord de la RN 41, ou sur le pont de l’A25, puis ils passent par le trou du grillage et lancent. » Sébastien Corselis, représentant FO-Pénitentiaire, raconte : « Il y en a même un qui a pris le temps d’uriner, avant de fuir, ils n’ont vraiment pas peur ! Je l’ai vu quand j’étais au mirador. »
Des dizaines de colis
En effet, les surveillants n’ont pas le pouvoir d’interpeller, et en général, le temps que la police arrive, ils sont déjà repartis. « Parfois, on ramasse 25 à 30 colis par jour ! » indique Sébastien Corselis. Cette semaine, les surveillants ont même retrouvé des seringues dans l’un des colis. Deux ans après l’évasion de Redoine Faïd, le personnel « se sent en insécurité ». « Les armes, on y pense aussi... » glisse Stéphane Lecerf.
Mercredi, suite à la projection de seringues, la vingtaine de détenus qui se trouvaient en promenade ont été fouillés. Les syndicats demandent une réparation du grillage anti-projections. « Ce qui a été fait, c’est du rafistolage », dénonce Stéphane Lecerf. Il a d’ailleurs écrit une lettre au préfet, pour demander des rondes de police autour de la prison, sans réponse.
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