UNE GRANDE main qui tient dans la sienne une bien plus petite, une caresse sur une joue, une main qui glisse sur une petite tête, des bisous tout doux, ces moments de tendresse sont ceux qu’ont pu partager le temps d’une matinée des détenus de la maison d’arrêt avec leurs enfants.
A l’initiative du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), le Noël des pères y était organisé. « Cela fait une quinzaine d’années que nous souhaitions mettre en place une telle action. C’est la 3e édition », retrace Laure Jolivet, la directrice du SPIP de la maison d’arrêt de Bar-le-Duc et du centre de détention de Saint-Mihiel.
C’est exactement dans cet esprit qu’Henri Dirand, conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation a mis sur pied ce Noël des pères. « L’idée est que les pères passent du temps avec leurs enfants et qu’ils comprennent que leur place est dehors avec eux, il faut les responsabiliser par rapport à leurs enfants. »
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Mercredi matin, ils étaient six détenus à fêter Noël avec leurs enfants. Mais point question de les laisser se regarder dans le blanc des yeux sans rien faire. « Nous avons prévu une activité commune. » Sur des tables des cadres, des feutres à paillettes, des petits objets à coller, petits et grands se sont lancés dans la déco, tout en échangeant de tendres regards complices. Comme Pierre, 41 ans et Tom, 9 ans*. Qui se revoyaient hier pour la première fois depuis la mi-septembre. « Depuis mon incarcération je n’avais pas revu mon fils, il fallait le temps que le droit de visite se fasse », explique Pierre qui dévore son fils du regard. « Mon fils a beau avoir 9 ans, ne plus croire au père Noël, c’est un moment extrêmement important parce que je ne serai pas avec lui le jour de Noël. ». De son côté, Tom ne boude pas sa joie d’être avec son père...
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