Le criminel le plus célèbre de France saura le 7 janvier prochain s'il peut sortir de prison. Sa demande de libération conditionnelle a été examinée aujourd'hui.
Le criminel le plus célèbre de France, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de Philippe Bertrand, un garçonnet de 7 ans enlevé à la sortie de son école, saura le 7 janvier si sa demande de libération conditionnelle - la quatrième déposée depuis 2003, la dernière, selon ses proches - a été acceptée par le Tribunal d'application des peines de Melun.
A l'issue d'une audience de trois heures, le parquet et l'Administration pénitentiaire se sont tous deux opposés à la sortie du détenu portant le numéro d'écrou 8588 de la prison de Melun. Mais l'avocate de ce dernier, Me Carine Delaby-Faure, veut "y croire":"L'audience a été longue et dense, menée dans un climat apaisé, par une présidente pragmatique, consciente des enjeux et à l'écoute", a confié l'avocate lilloise à l'issue des débats.
C'est, en quelque sorte, une deuxième "deuxième chance" que demande aujourd'hui Patrick Henry à la justice. Le détenu a en effet bénéficié d'une première libération conditionnelle en avril 2001, avant de rechuter, seize mois plus tard, après s'être fait surprendre, à bord de son 4/4, avec dix kilos de cannabis sur une route du nord de Valence, en Espagne. Agé de 62 ans, celui qui a fini par personnifier malgré lui l'abolition de la peine de mort en France - il a été sauvé de la guillotine par Me Robert Badinter au terme d'une plaidoirie restée dans l'Histoire - et la difficile réinsertion des "longues peines" cumule 38 ans d'incarcération.
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