"Je veux faire comme au Bataclan, je veux tuer des Français". C'est le discours prononcé par un détenu de 42 ans à la prison de Pémégnan à Mont-de-Marsan.
Ce n'était pas une première. Quand il était détenu à Neuvic (Dodogne), il s'était aussi réjoui de la tentative d'attentat dans le Thalys.
L'homme a un physique athlétique, très grand, vêtu de vêtements de sport et de baskets de marque, il écoute calmement ce vendredi matin 4 décembre le Président du Tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan lui présenter les faits pour lesquels il est jugé en comparution immédiate.Il a 42 ans, né à Mantes-La-Jolie en région parisienne et aujourd'hui il comparaît notamment pour apologie du terrorisme et menace de mort sur une magistrate de Dordogne. Entre le 3 mars 2015 (où il était détenu en Dordogne), et le 24 novembre 2015 à Mont-de-Marsan dans les Landes, il a prononcé à plusieurs reprises des propos sans ambiguïté.
Je vais tuer ma juge à la Kalach'Il met d'abord le feu à sa cellule de la prison de Neuvic en Dordogne (mars 2015), ce qui n'est pas une première pour lui puisqu'il l'avait déjà fait l'année précédente à Poitiers. Le lendemain (3 mars 2015) il menace la juge qui instruit son dossier "Je vais commencer par tuer la juge Martinez à la kalach". Il répétera ses menaces à l'attention de cette magistrate, mais aussi de plusieurs surveillants pénitentiaires, notamment à Mont-de-Marsan où il a pointé du doigts deux surveillants en leur disant : "à ma sortie vous êtes morts".
Cet homme qui a un casier judiciaire chargé pour de la délinquance routière et des violences, réagit en fonction de l'actualité pour proférer ses menaces. Après la tentative d'attentat islamiste déjouée dans le train Thalys (21 août 2015) il déclare que s'il "avait été dans le Thalys, (il)aurait fait un carnage (...) qu'il allait tuer des Français (...) qu'il souhaitait faire le Djihad et rejoindre Daech en Syrie pour combattre pour l'Islam".
Il déclare vouloir faire "comme au Bataclan" et "tuer des Français"
L'homme a aussi déclaré publiquement son souhait de "faire comme Coulibaly ou les frères Kouachi (les meurtriers des attentats de Paris en janvier 2015) pour marquer les esprits et toucher la France au coeur".Après les attentats du 13 novembre qui ont fait 120 victimes à Paris il a déclaré qu'il voulait "faire comme au Bataclan (...) tirer sur des Français".
A l'audience de ce vendredi 4 décembre son avocate demande un délai pour préparer la défense de son client...
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