L'affaire Sauvage continue de susciter les réactions. Condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage reçoit aujourd'hui le soutien d'une trentaine de parlementaires.
La grâce présidentielle pour Jacqueline Sauvage. C'est ce que réclament une trentaine de parlementaires de droite et du centre, signataires d'un appel initié par Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône. En 2012, Jacqueline Sauvage avait abattu son mari de trois coups de fusil après avoir été violée et battue pendant plus de quarante ans.
"Une victime avant tout"
Dans une lettre adressée au Président de la République, Valérie Boyer invoque plusieurs raisons pour gracier Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent."Avant d'être 'criminelle', Jacqueline Sauvage est avant tout une victime. Victime des violences répétées de son mari. Victime d'un homme qui battait et violait sa femme et leurs enfants", écrit la députée.Autre argument avancée par la députée et les signataires de cette lettre, les statistiques des violences faites aux femmes en France. Valérie Boyer rappelle ainsi qu'"une femme décède tous les trois jours sous les coups de son mari, ce qui représente 134 femmes pour l'année 2014".
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Changer la loi
Outre ce cas d'exception, Valérie Boyer souhaite aller plus loin. Dans une interview au Figaro, l'élue annonce travailler sur une proposition de loi instaurant une "légitime défense différée" pour les femmes victimes de violences conjugales.Alors que la légitime défense, telle qu'actuellement encadrée par la loi, suppose une riposte immédiate à une menace certaine, une telle loi permettrait de prendre en compte le "syndrome de la femme battue". Un syndrome qui place la femme battue dans un état d'apathie, et qui repousse donc sa riposte aux violences dans le temps.
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