lundi 8 août 2016

En Limousin, la population cacérale de plus en plus nombreuse

Dans les prisons de la région, la densité de prisonniers se fait de plus en plus forte depuis le début de l’année. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène.

Dans les cellules de la maison d’arrêt de Limoges, la densité carcérale est en baisse depuis trois mois.?Photo Jean-Luc Simon - SIMON Jean-Luc

Entre les maisons d’arrêt, qui maintiennent en détention les prévenus en attente de jugement ainsi que les condamnés à de courtes peines (inférieures à deux ans), et les centres de détention, qui accueillent les condamnés à de plus longue peine, c’est un peu l’histoire des vases communicants. Quand l’un dépasse ses capacités d’accueil, le trop-plein a tendance à se déverser dans l’autre.



Les maisons d’arrêt saturées en Limousin

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En Limousin, comme dans la plupart des régions de France, le trop-plein de détenus se situe dans les maisons d’arrêt.

À Tulle, Limoges et Guéret, le taux d’occupation dépasse largement les capacités opérationnelles. En Corrèze, la maison d’arrêt de Tulle compte au mois de juillet 60 détenus pour 47 places. En Haute-Vienne, le ratio est de 99 détenus pour 83 places. En Creuse, l’établissement pénitentiaire de 29 places comptait 37 détenus.

« C’est l’une des conséquences de notre régime pénal. Avec la liberté sous contrainte, on avait espoir que la densité baisse mais dans les circonstances actuelles, elle a du mal à être appliquée », explique Nicolas Peyrin, représentant CGT pénitentiaire en Nouvelle Aquitaine.

Côté centre de détention, le Limousin en compte un seul, à Uzerche, et il affiche un taux d’occupation carcérale en nette augmentation.

Une densité en hausse à Uzerche

Sur les 590 places de la prison, 541 sont occupées soit un taux de remplissage de 91,7 %. Il était de 79 % au début de l’année.

Une telle augmentation s’explique par une inondation dans la prison d’Orléans-Saran à la fin du mois de mai. Uzerche a accueilli sur son site des prisonniers le temps des travaux.

« De plus, pour désengorger les maisons d’arrêt, on transfère de plus en plus de détenus devant effectuer de courte peine dans les centres de détention. Cela pose la question du parcours de peine et des conditions de sortie », ajoute le représentant syndical.

Une question d’envergure même, si l’on ne souhaite pas voir des prisonniers faire augmenter la densité carcérale, en retournant par la case prison de manière régulière.

Le Populaire

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