jeudi 4 août 2016

Indre - Spip : " Un filet pour éviter au maximum les récidives "

 Koman Sinayoko, directeur fonctionnel, évoque le rôle du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) qui suit les prévenus et condamnés.

Koman Sinayoko dirige une équipe de vingt-sept personnes qui sera bientôt renforcée par six nouveaux fonctionnaires. - Koman Sinayoko dirige une équipe de vingt-sept personnes qui sera bientôt renforcée par six nouveaux fonctionnaires.

Quel est le rôle du Service pénitentiaire d'insertion et de probation de l'Indre ?

« Notre rôle est large, mais, pour le résumer, on peut dire que nous accompagnons dans l'exécution de leurs peines, les adultes prévenus ou condamnés par la justice. Que ce soit en milieu ouvert ou en milieu fermé. »



Quelles sont les obligations auxquelles doit se soumettre un condamné ?

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« C'est le juge qui les établit. En milieu ouvert ou fermé, un condamné doit toujours indemniser ses victimes ; nous veillons à ce que cela soit le cas. Il a parfois une obligation de soins ; nous l'orientons afin qu'il frappe aux bonnes portes pour entamer ce processus. Il faut tout de même savoir que de 25 % à 30 % des personnes que nous suivons ont des problèmes psychologiques ou des addictions et ces soins sont nécessaires. L'autre obligation est une démarche de retour vers un emploi, lorsque le condamné n'en a plus. »

Toutes ces mesures tentent de privilégier une sortie de peine en de bonnes conditions ?

« Nous agissons comme un filet de sécurité et pour éviter, au maximum, les récidives. Ce n'est jamais facile, puisqu'il faut que nous déclenchions une prise de conscience chez la personne, afin qu'elle accepte, outre sa peine, d'entreprendre toutes ces démarches visant à préparer en de bonnes conditions sa fin de peine. Nous sommes un peu l'interface entre la chaîne pénale et le retour à la vie de citoyen. »

Combien suivez-vous de personne dans le département de l'Indre ?

« Le chiffre est variable. Nous avons sous notre responsabilité une moyenne de 1.400 personnes, dont 180 se trouvent à la Maison centrale de Saint-Maur, 380 au centre pénitentiaire du Craquelin et 800 en milieu ouvert. Parmi ces dernières personnes, une trentaine porte des bracelets électroniques. »

La surveillance électronique est un sujet d'actualité. Comment fonctionne ce système ?

« Tout est relié à un logiciel, dont les données arrivent à Dijon. Une personne suit ainsi en permanence les mouvements des détenteurs de ces bracelets. Dès qu'un détenteur entre dans une zone interdite ou s'y trouve en dehors des horaires définies par le juge, l'incident est signalé avec toutes les conséquences inhérentes pour le porteur du bracelet. Plus élaboré, il y a également le bracelet mobile qui permet de suivre, mètre par mètre, son porteur. Des profils souvent difficiles vis-à-vis desquels, nous sommes très vigilants. »

Vous suivez également les fichés S ?

« Ces personnes relèvent d'une surveillance assurée par la police ou la gendarmerie, nullement par nos services. »

à suivre

Un renfort de six fonctionnaires

Le Spip de l'Indre fonctionne avec vingt-huit personnes à la tête desquelles se trouve Koman Sinayoko, directeur fonctionnel. L'effectif va être renforcé, à compter du mois de septembre, par six nouveaux fonctionnaires. « Nous sommes très heureux de cette décision, confie Koman Sinayoko. Car, avec deux centres pénitentiaires, le travail est particulièrement important pour nous tous. »
Ces six nouveaux fonctionnaires seront deux conseillers d'insertion et probation ; un conseiller d'insertion et probation contractuel ; un secrétaire contractuel ; un psychologue et un surveillant chargé des personnes placées sous contrôle électronique.

Nouvelle République

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