mercredi 10 août 2016

Les travaux de démolition de l'ancienne prison de Loos sont en cours

Comme on le remarque en empruntant l’A25, les travaux de démolition de l’ancienne prison sont en cours. 

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Le vieil établissement pénitentiaire, dont la déconstruction avait été plusieurs fois ajournée, devrait renaître à partir de 2019.

Sur les grilles de l’allée du Train-de-Loos, chemin qui auparavant menait au campement rom installé depuis 2013 sur l’ancien parking , et totalement démantelé le 8  juin dernier, des grilles bloquent l’accès.



Et des panneaux alertent : «  Danger, accès interdit, risque d’explosion  ». Plus loin, une autre pancarte explique : «  Ici, le ministère de la Justice démolit la maison d’arrêt et les ouvrages annexes du centre de détention de Loos-Sequedin  ».

« Chantier pyrotechnique »

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Un troisième type de panneau, flambant neuf lui aussi, avertit : «  Site sous surveillance, dépôts de toute nature interdit. Sous peine de poursuites.  » On se souvient comme l’allée du Train-de-Loos était encombrée de déchets, dont beaucoup provenaient d’entreprises ou de particuliers qui prenaient les abords du campement rom pour une décharge à ciel ouvert. Les associations avaient même organisé un grand nettoyage.

Bref, en ce moment, un «  chantier pyrotechnique  » de démolition est en cours ; deux pages de consignes de sécurité à destination des ouvriers sont affichées à l’entrée. Il est notamment interdit d’emporter sur le périmètre du chantier toutes boissons alcoolisées… Les quidams et autres badauds n’ont tout simplement pas le droit de pénétrer dans l’enceinte sécurisée.

Fermée depuis 2011

D’énormes lettres bleues surlignées en jaune, sur une bâche blanche, indiquent : Renard. L’entreprise qui a remporté l’appel d’offres lancé par l’administration pénitentiaire pour la démolition de l’établissement, fermé en octobre 2011.

Depuis cette date, la question de l’avenir de ce bâtiment, d’une valeur architecturale et historique indéniable, se pose de manière récurrente. En 2013, sur la base d’un arrêté préfectoral autorisant le stationnement des caravanes, des Roms s’installent sur le parking de l’ancienne prison. Ce qui pose problème plus tard, une fois que la démolition et la reconstruction sont actées et budgétées par le ministère de la Justice. Les bâtiments externes sont déconstruits, en 2014. Mais la présence du campement bloque la démolition de la prison, en 2015. Par ailleurs, un recours administratif, contre l’attribution de l’appel d’offres, rejeté plus tard, retarde encore l’échéance.

Réouverture annoncée entre 2020 et 2022

La direction interrégionale de l’administration pénitentiaire a indiqué, hier, que les travaux de déconstruction étaient prévus pour durer jusqu’au mois de décembre. La reconstruction d’une nouvelle prison devrait, elle, démarrer en 2019, pour une ouverture prévue entre 2020 et 2022. Le nouvel établissement ne devrait pas être une maison d’arrêt (pour les prévenus et les courtes peines), puisqu’il y en a déjà une à Sequedin.

Par ailleurs, l’ancienne abbaye, le bâtiment rose que l’on voit très bien depuis l’autoroute également, doit échapper à la démolition. Le centre de détention (destiné aux détenus qui purgent de longues peines) de Loos avait en effet été aménagé en 1820, dans cette ancienne abbaye.

Elle avait été construite au XVIIe siècle, à l’emplacement d’un monastère cistercien, fondé en 1146. Lorsque le projet de déconstruction de l’ancienne prison devint public, des associations de sauvegarde du patrimoine, comme Renaissance du Lille Ancien, montèrent au créneau pour conserver l’ancienne abbaye. Ils eurent gain de cause, même si l’abbaye ne fut pas classée. Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, nous avait en effet assuré que l’abbaye serait conservée.

Nord Eclair

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