mercredi 25 septembre 2013

Belgique - Bart De Wever veut construire une prison au Maroc

Le leader de la N-VA s'inquiète du nombre de Marocains présents dans nos prisons (800 en 2011, selon De Standaard soit environ 8% de la totalité des prisonniers). Dans un entretien au magazine Humo, il affirme qu'il les enverrait au Maroc s'il était ministre de la Justice.
 
Bart De Wever veut construire une prison au Maroc
 
Le nombre de prisonniers belges s'élevait, en 2011, à 11.130. Selon le journal De Standaard, parmi les 44% de détenus étrangers, 800 sont marocains. Le leader de la N-VA, Bart de Wever a abordé ce sujet dans une interview accordée au magazine Humo et avance d'autres chiffres: "Il y a 1.200 prisonniers marocains en Belgique. Avec eux seuls, vous pouvez construire et remplir une prison entière au Maroc", a-t-il lancé.

Les accords Belgique-Maroc n'existent que depuis 2011
 
Selon lui, ces cinq dernières années, seuls 10 à 15 détenus ont été rapatriés pour purger leur peine dans leur pays d'origine, via les procédures de transfèrement existantes, indique Le Soir. Le quotidien poursuit en précisant qu'il existe des traités relatifs aux transfèrements volontaires et non volontaires pour les pays faisant partie du Conseil de l'Europe. Pour les autres pays, des accords bilatéraux doivent être conclus (c'est le cas entre la Belgique et le Maroc depuis 2011 seulement). De plus, les conditions pour bénéficier d'un transfèrement sont particulièrement strictes.
 
Pourquoi les Marocains sont-ils plus représentés en prison que les autres étrangers?
 
Le journal Le Soir a posé la question à un criminologue de l'ULB, Philippe Mary, qui met en lumière trois éléments. D'abord, "on a prouvé qu'il n'existe aucun lien mécanique entre le niveau de criminalité et la population détenue". Le criminologue précise que le fait qu'il y ait plus de Maghrébins en prison n'implique nullement qu'il y ait une plus grande criminalité dans cette communauté, écrit Le Soir.
 
Ensuite, "la prison est la peine des pauvres", affirme le criminologue. "La variable socio-économique est bien plus déterminante que la variable ethnique: 80 à 90% des détenus proviennent de milieux socio-économiques défavorisés."
 
Enfin, le criminologue explique qu'à "faits équivalents, un étranger a plus de chance d'atterrir en prison et moins de chances d'obtenir une peine alternative qu'un ressortissant national", car il "fera plus souvent l'objet d'un mandat d'arrêt".

RTL.be

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