NB: Certains propos tenus dans cet article sont "hasardeux" à ne pas prendre comme des faits établis...
Quelles sont les conditions du décès de Jimmy Schneider, écroué au centre pénitentiaire d’Ecrouves, survenu la semaine dernière ?
Le Meusien, détenu depuis trois ans dans le cadre d’une peine de réclusion criminelle, placé en quartier disciplinaire depuis peu, a mis le feu à son matelas le 12 septembre. Dans le but de s’immoler ? D’attirer l’attention ? Nul ne le sait pour l’heure. Mais transporté au centre hospitalier, il a succombé le lendemain dans le service de réanimation.
Intriguée par les circonstances de cette mort tragique, sa jeune épouse s’est immédiatement tournée vers Me Catherine Boyé pour comprendre. Une plainte contre X pour homicide involontaire a été déposée en début de semaine.
« Il apparaît que la victime, alors qu’elle était en quartier disciplinaire, était en possession d’un briquet, ce qui lui a permis d’embraser son matelas », s’étonne le conseil. « Plus grave, le personnel de l’établissement pénitentiaire aurait secouru la victime près de 30 minutes après le drame, ce qui laisse supposer que les conséquences de l’acte désespéré de M. Schneider ne lui laissaient guère de chance d’en ressortir vivant », poursuit Me Boyé.
Une tolérance vis-à-vis des fumeurs ?
Une accusation, portée au conditionnel, que le parquet de Nancy balaie au vu des premiers éléments. Tout comme une source syndicale de l’administration mise en cause. « Il n’y a eu aucun appel au secours de la part de cette personne. Les agents sont intervenus de leur chef après avoir vu de la fumée s’échapper de la cellule en question et s’être muni de leur équipement ». D’ailleurs, selon cette même source, et en dépit du matériel destiné à protéger des émanations nocives, deux surveillants auraient été intoxiqués.
Deux réponses différentes nous sont données quant à la présence d’un briquet en quartier disciplinaire. Le syndicat explique que les détenus ne font pas l’objet de fouille intégrale lorsqu’ils sont transférés dans ce quartier. Comprendre : ce genre d’objet peut donc échapper à leur vigilance.
Le parquet, lui, va un peu plus loin. Cela répondrait à une tolérance de la direction interrégionale de l’administration pénitentiaire vis-à-vis des fumeurs. Une façon de ne pas rendre les conditions de détention au mitard, déjà spartiates, plus intolérables qu’elles ne sont déjà aux accros à la nicotine.
Impossible de vérifier, le service concerné à Strasbourg, n’a pas souhaité nous répondre, une information judiciaire étant en cours.
Vrai, la justice, sans attendre la plainte, s’est saisie du dossier. Un juge d’instruction nancéien est en charge de la recherche des causes de la mort. Une procédure habituelle quand un détenu décède en prison. Premier acte hier après-midi avec l’autopsie de la victime.
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