mercredi 18 septembre 2013

Sequedin - après la mort d’un Roubaisien dans sa cellule, la famille exige des explications

Le 18 août dernier, Abdelkader Boutagga, un Roubaisien de 33 ans était retrouvé mort dans une cellule du quartier disciplinaire de la prison de Sequedin.
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La famille, prévenue par téléphone que le jeune homme aurait mis fin à ses jours, ne croit pas au suicide : « Ma mère a reçu un coup de téléphone vers 23 h 30 lui indiquant que notre frère se serait suicidé dans sa cellule. On l’a avertie sans ménagement. On n’y a pas cru un seul instant. Nous sommes venus directement à la prison pour en savoir plus. On voulait savoir où se trouvait son corps. Il a fallu que l’on fasse nous-mêmes des démarches le lendemain pour savoir où il se trouvait. Face à notre insistance, on nous a laissé voir son corps une vingtaine de minutes avant l’autopsie », explique Dalila, la sœur de la victime.

« Nous voulons savoir ce qu’il s’est passé. »

Ce mercredi après-midi, une trentaine de personnes, principalement des proches, se sont réunies devant la prison pour rendre hommage au Roubaisien et exiger des réponses de l’administration pénitentiaire : « Un mois après, nous n’avons aucune nouvelle de l’administration. On n’a même pas reçu de courrier. On ne connaît pas les résultats de l’autopsie. Tout cela prête à confusion. On n’a même pas pu récupérer ses affaires. Mon frère, je le suis depuis longtemps. Il en avait marre de la prison, ça, c’est vrai. Mais pas marre de la vie. Jamais il n’aurait laissé ses trois enfants. Je connais le système pénitentiaire, les surveillants ne sont pas des tendres. Nous voulons savoir ce qu’il s’est passé. Même si ça doit prendre dix ans, nous saurons. »
 
Une grande photo d’Abdelkader Boutagga a été déployée devant les portes de la maison d’arrêt. Des bougies ont été allumées et des fleurs déposées devant son portrait. Les manifestants se sont recueillis en hommage au jeune homme. Ce dernier « n’était pas un enfant de chœur mais c’est un être humain. » Il avait déjà effectué plusieurs séjours en maison d’arrêt. « À chaque fois, il est ressorti. Pourquoi aurait-il mis fin à ses jours après à peine plus d’un mois d’incarcération ? », s’interroge sa famille.

Une information judiciaire ouverte

Suite au décès du Roubaisien, qui purgeait une peine de prison pour violences conjugales, une information judiciaire pour recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Lille. L’autopsie pratiquée sur le corps de la victime n’a rien révélé d’anormal hormis des traces de strangulation pouvant correspondre à un suicide par pendaison. L’enquête se poursuit.
 
La Voix du Nord

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