L'ex-directeur de la prison de Nancy est-il involontairement responsable du meurtre en 2004 d'un détenu, torturé à mort par son compagnon de cellule ? C'est ce que doit dire ce lundi 30 septembre le tribunal correctionnel de Nancy.
C'est la première fois en France qu'un chef d'établissement pénitentiaire est jugé devant un tribunal correctionnel pour homicide involontaire.
Stéphane Scotto, 42 ans, dirigeait la prison Charles-III de Nancy, cette nuit du 24 août 2004 quand Johnny Agasucci, 26 ans, en détention provisoire dans l'attente de son procès pour trafic de stupéfiants, a trouvé la mort après avoir été violemment agressé par un de ses deux compagnons de cellule.
L'agresseur était pourtant connu pour être violent envers ses co-détenus. Sébastien Simmonnet, 28 ans à l'époque, avait déjà été condamné à dix reprises pour vols et violences, et attendait d'être jugé pour des actes de torture et de barbarie commis quatre ans plus tôt... sur un autre co-détenu.
M. Scotto encourt cinq ans d'emprisonnement. Il lui est notamment reproché un manque de "vigilance" quant à "l'équilibre de la cellule" où le drame s'était joué.
A l'audience du 13 septembre, le parquet avait requis la relaxe de M. Scotto, actuellement directeur de la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne).
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