La prison devrait être l’espace le plus policé de France. Par dérogation, la société n’y prive-t-elle pas quelques-uns de ses membres de la plus élémentaire des libertés, celle de circuler librement ?
C’est au contraire le lieu de tous les trafics, de tous les caïdats. « Les violences y sont quotidiennes », témoigne Me Messaouda Yahiaoui, qui les visite deux fois par semaine, comme nombre de ses confrères pénalistes.
Illustration par l’exemple : le 26 mai, dans la cour de promenade nº 2, K. a le malheur de ramasser un colis de stupéfiants, a priori destiné à la cour nº 1.
Peu de temps après, un groupe de durs organise une fouille en règle de ses codétenus et fini par tomber à bras raccourcis sur K. « C’était comme une meute », témoignera-t-il tout en refusant de porter plainte : « J’ai trop peur des représailles sur ma famille. Ils m’ont même donné le nom de mon gamin ».
Des caméras ont filmé une partie de la scène. « Cinquante-sept secondes de violence pure, analyse le procureur Gacquer. Ils sont en prison comme ils sont à l’extérieur. Ils agissent comme des sauvages. Les lois qui sont les leurs, ils les appliquent par la violence. »
Cinq des agresseurs présumés ont été présentés à l’audience de comparution immédiate du mercredi 6 juin. À son terme, l’un est relaxé, et les quatre autres condamnés à des peines ferme qui s’ajouteront à leur temps de détention...
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