Le secrétaire national du syndicat UFAP-UNSA, majoritaire dans la pénitentiaire, est venu à Oermingen lundi.
Il a été reçu par une trentaine d’agents en colère depuis que ce dernier a signé un accord à l’issue de la mobilisation de janvier.
Mobilisés dès 13 h devant l’entrée du centre de détention d’Oermingen, une trentaine d’agents pénitentiaires d’Oermingen et de Sarreguemines attendaient de pied ferme Jean-François Forget.
Ce dernier, secrétaire national de l’UFAP-UNSA est la cible des agents mobilisés durant deux semaines en janvier dernier.
Considéré comme « un traître » par certains, il est arrivé sous les huées de la trentaine d’agents mobilisés hier, militants CGT, FO, SPS et des non syndiqués.
Comme l’expliquait Laurent Leroy, secrétaire régional CGT pénitentiaire, « ça fait six mois que le mouvement a eu lieu. Il y a eu des promesses, un protocole d’accord signé par l’UFAP. Nous n’étions pas pour. Depuis, nous n’avons rien vu venir ou presque. À peine une augmentation de 0,5 % qui ne couvre même pas la hausse de la CSG.
Ah, oui, on nous a aussi promis des nouvelles chaussures de sécurité. On les attend toujours », indique-t-il en riant jaune.
Considéré comme « un traître » par certains, il est arrivé sous les huées de la trentaine d’agents mobilisés hier, militants CGT, FO, SPS et des non syndiqués.
Comme l’expliquait Laurent Leroy, secrétaire régional CGT pénitentiaire, « ça fait six mois que le mouvement a eu lieu. Il y a eu des promesses, un protocole d’accord signé par l’UFAP. Nous n’étions pas pour. Depuis, nous n’avons rien vu venir ou presque. À peine une augmentation de 0,5 % qui ne couvre même pas la hausse de la CSG.
Ah, oui, on nous a aussi promis des nouvelles chaussures de sécurité. On les attend toujours », indique-t-il en riant jaune.
« Rien mis en œuvre pour les surveillants »
Il met en avant « le besoin de reconnaissance » de la profession et l’absence de mesures prises pour régler les problèmes d’insécurité. Évoquant le projet d’unités spécifiques pour les détenus radicalisés, il indique : « Rien n’est mis en œuvre pour que les surveillants soient au cœur du dispositif. Pourtant, c’est nous qui sommes au contact des détenus. C’est nous qui voyons qui se radicalise, qui fait du prosélytisme… »
Il rappelle, comme son collègue du jeune syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), Gilles B que les surveillants regrettent qu’il n’y ait pas d’avancées sur le statut et la rémunération des surveillants. « Nous voulions un passage en catégorie B ». Et les deux syndiqués d’ajouter : « En janvier, nous aurions pu aboutir si l’UFAP n’avait pas signé aussi tôt ».
Et la colère se porte sur Jean-François Forget, qui a signé cet accord avec le ministère. « Il a trahi la fonction de surveillant », dit l’un d’eux. La colère qui s’exprime à son encontre concerne aussi les sanctions qui ont touché un certain nombre d’agents mobilisés en janvier. « Certains de nos collègues ont perdu 500 € de salaire ».
« Expliquez-nous pourquoi vous avez signé »
La mobilisation de ce lundi après-midi arrive aussi dans un contexte particulier au niveau syndical.
En effet, les représentants des employés de l’administration pénitentiaire ont tous en tête les élections paritaires de la fin de l’année.
D’ailleurs, selon eux, c’est en vue de ces futures élections que Jean-François Forget fait le tour des prisons du secteur en ce mois de juin.
« Aujourd’hui, on est juste là pour lui dire ce qu’on pense de sa signature à l’issue de ce conflit social, avant qu’il ne le voie dans les urnes en fin d’année ».
Et la discussion a été très vive. À son arrivée, peu avant 16 h devant le centre de détention, Jean-François Forget et trois de ses collègues de l’UFAP ont été hués. Puis très vite, les questions ont fusé, parfois avec un ton assez véhément. « Mais expliquez-nous pourquoi vous avez signé, alors même que votre base n’en voulait pas de cet accord ? », demande un des surveillants. La réponse de Jean-François Forget sera noyée sous le brouhaha ambiant,
En effet, les représentants des employés de l’administration pénitentiaire ont tous en tête les élections paritaires de la fin de l’année.
D’ailleurs, selon eux, c’est en vue de ces futures élections que Jean-François Forget fait le tour des prisons du secteur en ce mois de juin.
« Aujourd’hui, on est juste là pour lui dire ce qu’on pense de sa signature à l’issue de ce conflit social, avant qu’il ne le voie dans les urnes en fin d’année ».
Et la discussion a été très vive. À son arrivée, peu avant 16 h devant le centre de détention, Jean-François Forget et trois de ses collègues de l’UFAP ont été hués. Puis très vite, les questions ont fusé, parfois avec un ton assez véhément. « Mais expliquez-nous pourquoi vous avez signé, alors même que votre base n’en voulait pas de cet accord ? », demande un des surveillants. La réponse de Jean-François Forget sera noyée sous le brouhaha ambiant,
Laurent Leroy, de la CGT, l’interpelle directement. « On a lancé un mouvement suite à des agressions. On a obtenu quoi là dessus ».
Un autre agent d’Oermingen exprime sa colère : « On a fait tout ce boucan pour des pompes ? C’est n’importe quoi ».
Républicain Lorrain
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