Un rassemblement d’habitants était organisé vendredi soir. Mercredi, en conseil, les élus ont voulu en savoir plus sur ce projet de quartier de préparation à la sortie.
Ils sont arrivés avec leurs banderoles, leurs bombes de peinture et leurs arguments. Ce vendredi soir, sur le parvis de la gare RER, des habitants ont organisé le premier rassemblement intitulé « Choisy debout ».
Debout contre le projet de prison dans la ville, et plus précisément de quartier de préparation à la sortie (QPS), au Port. Comme Joëlle, qui estime que Choisy est une ville déjà « trop bétonnée ».
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Une pétition a été lancée vendredi dernier par la mairie contre ce projet de centre pénitentiaire destiné à des détenus en fin de peine. Car dans ce quartier du Port, « la ville a de nombreux projets pour favoriser l’émergence d’une vie économique, commerciale et culturelle, qui ne peuvent être remis en question par des décisions venues d’en haut », rappelle sur son Facebook, l’adjoint de quartier, Patrick Hervy (PCF).
« Au début on pensait que c’était une rumeur, raconte cette habitante. Et puis on a appris que le terrain envisagé se trouvait au Port. Alors on s’est dit qu’est-ce qu’on fait ? ». Comme pour beaucoup de « causes », les réseaux sociaux ont fait le reste. Ces habitants, qui assurent qu’il s’agit d’une initiative « apolitique », prévoient de se retrouver au même endroit chaque vendredi.
Des questions ont fusé en conseil municipal
Mercredi soir, le projet de QPS avait été abordé lors du conseil municipal. L’opposant Jean-Marc Briennon (MoDem) a tenté d’en savoir plus. D’une part sur le projet en lui même et son emplacement. Le site est apparu aux yeux de l’Etat lorsque l’aménageur de la ZAC, Sadev 94 a répondu à un appel à projets, initialement pour des bureaux. Mais aussi « sur les actions relativement restreintes » mises en place par le maire, répète-t-il, ce vendredi soir. « La mairie a lancé une pétition alors qu’il y avait déjà une pétition citoyenne ».
« J’ai fait l’écho de l’ensemble des démarches qui ont été faites », répond le maire Didier Guillaume (PCF), qui parle d’une « bonne dynamique » contre le projet.
Mais chez certains, le doute est installé. Alors que Limeil, en balance aux yeux du ministère, a levé le lièvre, très tôt, comment se fait-il que Choisy ne réagisse que maintenant ? Didier Guillaume veut balayer les « fausses informations ». Et répond simplement qu’il n’a pu « réagir » que lorsqu’il y a eu « quelque chose de réel ». Mi-mai, la ministre avait confirmé la faisabilité d’un QPS sur les deux villes du Val-de-Marne. Un mois plus tôt, le préfet du Val-de-Marne l’avait révélé à la maire de Limeil...
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