L'homme qui souffre de problèmes psychiatriques, a insulté une magistrate lors de l'audience au tribunal correctionnel d'Alès.
"Vous allez faire 200 ou 300 kg dans deux ans !", s’exclame Jeff, un Alésien de 39 ans, à l’encontre de la magistrate en charge de l’audience du 6 décembre dernier. Il faut préciser qu’il s’en prend à la juge qui l’a envoyé en prison, après une période sous bracelet électronique.
L’homme n’est pas un inconnu pour la justice, il a été condamné à six reprises depuis 2010, pour destruction de biens d’autrui et divers délits où le rejet de l’autorité semble être le dénominateur commun.
Lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel d’Alès, il y a quelques jours, la substitut du procureur Valérie Ducam, assure que ces propos "blessants, humiliants, qui touchent au physique, ont choqué la magistrate. Ce n’est pas la fonction qui était visée, mais bien la personne". Et de requérir 18 mois de prison ferme.
Le président Bramat se veut pédagogue, et explique au prévenu "qu’il existe des voies de recours si l’on est en désaccord avec un juge".
Le prévenu est en détention dans un établissement psychiatrique
Aujourd’hui, Jeff est calme. Il est toujours en détention dans un établissement psychiatrique spécialisé. Il tente de s’amender, ce que souligne son conseil, Me Sophie Bonnaud : "À l’époque, il n’a pas compris pourquoi la magistrate qui l’avait placé en détention, était encore présente pour le juger dans le cadre d’une nouvelle affaire. C’est une sorte de marginal qui vit en autarcie dans sa ferme. Avec son traitement et au contact de ses animaux dans son exploitation, il va mieux. Il ne faut pas en faire un exemple pour le principe."
La taille de la juridiction étant ce qu’elle est, ce sont souvent les mêmes magistrats qui reviennent dans les compositions du tribunal.
Le prévenu a la parole en dernier : "Je suis surpris par les demandes du procureur, mais c’est comme d’habitude. Je ne sais comment sortir de cette impasse."
Une affaire qui n'est pas terminée
Jeff est condamné à trois mois de prison ferme. Cette peine est aménageable… devant le juge d’application des peines.
La prochaine échéance judiciaire le concernant est prévue le 17 janvier prochain. Jeff comparaîtra pour des menaces de mort à l’encontre d’ouvriers sur un chantier, et course-poursuite avec les gendarmes.
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