jeudi 10 novembre 2016

Après la décision de justice, la prison éradique ses rats, méthodiquement

Un détenu de la maison d’arrêt de Sequedin avait déposé, le 14 octobre, une requête en référé-liberté devant le tribunal administratif de Lille, afin d’enjoindre l’administration pénitentiaire de venir à bout des rats proliférant sous les fenêtres de sa cellule, et ailleurs.

La prolifération de rats portait atteinte aux libertés fondamentales.

Comme à Fresnes quelques jours avant, l’État a été condamné, le 25 octobre, à déterminer les mesures nécessaires à l’éradication des rongeurs, sous dix jours. 

Ce délai expiré, on a demandé à Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, ce qui avait été mis en place.

Liens commerciaux :




Tout d’abord, Alain Jégo précise : «  On n’a pas attendu le référé pour lutter contre l’invasion. Avant mi-octobre, une société de dératisation passait une fois par mois, depuis c’est une fois par semaine. Il y a une diminution très sensible du nombre de rats. Il faut attendre six semaines pour voir quelque chose d’efficace.  » Ensuite, un expert scientifique ès rongeurs, «  reconnu au niveau national  », venu de Besançon, s’est déplacé à Sequedin lundi pour «  établir un diagnostic  ». La pénitentiaire utilise-t-elle les bonnes méthodes ? Réponse le 22 novembre.

Pourquoi y a-t-il tant de rats à Sequedin ? Des détenus jettent de la nourriture par la fenêtre de leur cellule, alors même si des agents aidés de détenus auxiliaires nettoient tous les jours, forcément, les rats sont alléchés. Mais ce dernier point n’est pas spécifique à cette maison d’arrêt. Selon Alain Jégo, les travaux sur le réseau d’eau chaude de la prison (contre les légionelles) et le fossé anti-projections auraient «  dérangé  » les rongeurs, qui seraient donc apparus à des endroits inhabituels.

La Voix du Nord

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...