Détenus radicalisés et violents à la prison de Dijon : les surveillants n'en peuvent plus

La semaine dernière, un détenu ultra-violent, en lien avec des réseaux terroristes, a agressé le personnel de la prison. 

De quoi faire déborder un vase déjà bien rempli de colère chez les surveillants de la maison d'arrêt. Ce lundi matin ils ont décidé de bloqué l'accès à la prison.



Il y avait déjà eu la prise d'otage d'un surveillant par un détenu radicalisé en début de mois. La semaine dernière, c'est un détenu en lien avec des réseaux terroristes qui a agressé violemment le personnel de la prison de Dijon.

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N'en jetez plus la coupe est pleine. Les surveillants ont décidé de bloquer la maison d'arrêt à partir de 6h30 ce lundi matin, à l'appel de 3 syndicats : l'UFAP, FO et la CGT.

Les surveillants n'en peuvent plus, les contacts avec certains détenus radicalisés sont de plus en plus violents. Le témoignage de Frédéric Stoll, le délégué régional du syndicat FO Pénitentiaire est glaçant :

Ce sont des détenus hyper dangereux qui ne respectent rien. Ni la justice, ni la police, ils en ont rien à faire. Donc ils font tout dans la violence. [...] Ils ne s'arrêtent plus. On a l'impression qu'il faut qu'ils tuent les surveillants. Faut qu'ils tuent des fonctionnaires, faut qu'ils tuent des forces de l'ordre.

Deux demandes : des Tasers et les prisonniers violents en quartiers d'isolement

Devant la difficulté à gérer ce genre de cas, le syndicaliste fait deux demandes aux hommes politiques. D'abord, il ne veut plus de ce genre de détenu ultra-violent dans une maison d'arrêt:

Ces gens-là, on les place dans des quartiers d'isolement, avec des moyens humain et matériel adéquate à leur violence, et ça ne bouge plus, terminé.

Il demande également de pouvoir disposer de pistolets électriques Taser:

Il faut être équipé de Taser pour pouvoir réagir. On doit pouvoir bloquer un individu. Pour sa sécurité à nous mais aussi la sienne. Être obligé d'être à 10 dessus vous imaginez que c'est pas facile. Si on avait moyen avec des Tasers, on lui mettrait un coup de Taser et hop, terminé.

France Bleu