dimanche 20 novembre 2016

Pendant sept ans, il violait sa belle-fille mineure au parloir

L'homme, décrit comme autoritaire, impulsif et violent, exerçait une emprise malsaine sur son épouse et ses enfants. 


Un quadragénaire a été condamné samedi par la cour d'assises du Vaucluse à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir violé pendant sept ans sa belle-fille, de ses 10 à 17 ans. Ces agressions avaient notamment lieu au cours de visites en prison, sous l'oeil accommodant de la mère de la victime.



Celle-ci a écopé de 8 ans de prison pour complicité en récidive.

Lui a 39 ans. Sa carrure est aussi imposante que son casier judiciaire, qui comporte 38 mentions.

La victime, aujourd'hui âgée de 21 ans, révèle les faits en 2014.

Peu avant, l'administration pénitentiaire a signalé le «climat tendancieux» des parloirs entre l'accusé, détenu pour divers délits, et sa belle-fille.

Pendant certaines de ces entrevues, la mère de la victime occulte le hublot de la porte du parloir. Elle-même a déjà été condamnée à cinq ans de prison avec sursis par la cour d'assises du Nord : elle avait arrangé et filmé le viol de la nièce de son amant de l'époque. Quelques années plus tard, c'est aux viols de sa propre fille qu'elle assiste, à l'abri du regard des surveillants.

Alors que l'administration émet ses premiers doutes, un fils de l'accusé, né d'une précédente union, révèle également avoir surpris son père et l'adolescente en train d'avoir des relations sexuelles lors d'une unité de vie familiale au sein de la prison du Pontet (Vaucluse). «Je crois que ce n'est pas un pédophile, c'est une soif de domination, avance Me Hélène Blanc, avocate de la partie civile. Un besoin de s'approprier l'autre comme sa chose.»

Auparavant, les avocats de l'accusé avaient pointé «les variations des versions» de la jeune fille, avançant l'hypothèse d'une vengeance et d'un complot familial. «Vous nous dites dix versions différentes et vous voulez qu'on vous croit ?», lui a asséné l'un des conseils de son beau-père, Me Nadia El Bouroumi, la qualifiant de «menteuse». «Elle (avait) 10 ans, elle est sidérée par ce qui lui arrive, comment voulez-vous qu'elle parvienne à vous raconter ce qu'il s'est passé?», lui est-il alors rétorqué.

L'avocat général, Abdelkrim Grini, avait requis 18 à 20 ans de réclusion criminelle contre l'homme. La peine prononcée est assortie d'une période de sûreté des deux tiers.

Le Parisien

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