mercredi 16 novembre 2016

Nantes - Des découvertes stupéfiantes à la maison d’arrêt

Une opération ponctuelle de fouilles de cellules a eu lieu dans la nuit du 14 au 15 novembre à la maison d’arrêt de Nantes. 

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Les découvertes faites par les agents de la pénitentiaire permettent de s’inquiéter de l’état des prisons bretonnes – et françaises – qui semblent être de véritables passoires où tout entre, surtout ce qui est prohibé.



Neuf cellules ont été fouillées en présence d’agents des ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité), une sorte de GIGN pénitentiaire qui intervient lors des situations à risques, telles que les mutineries ou les fouilles de cellule.

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Faute d’effectifs suffisants et de places, les agents de la pénitentiaire ne fouillent que quelques cellules à la fois, trois fois par an ; neuf étaient concernées cette nuit, soit une vingtaine de détenus. D’après nos informations, ce sont essentiellement des détenus qui posaient des problèmes disciplinaires qui ont été visés – dont un qui avait agressé récemment un agent de la pénitentiaire.

Habituellement, les fouilles visent plutôt les détenus qui ont, selon les informations recueillis par les surveillants, des produits prohibés.

« A chaque fouille, à tous les coups on gagne »

Parmi les trouvailles figurent un poinçon artisanal, des brosses à dent trafiquées de façon à devenir des lames tranchantes, neuf portables et chargeurs, 15 grammes de cannabis, des clés USB. « A chaque fouille, à tous les coups on gagne », commente William Cozic, délégué FO-Pénitentiaire de Nantes.

« C’est open bar, la prison c’est l’hôtel et c’est le contribuable qui paie. Autant dire que les obligations du contrôle judiciaire, l’interdiction faite aux détenus de contacter avec d’autres inculpés sur le même dossier, tout ça passe à la trappe. Les trafiquants continuent à faire leur business depuis la prison, et on n’a pas les effectifs ni les moyens nécessaire pour les en empêcher ».

L’interdiction des fouilles systématiques et le fait que le pouvoir n’assume plus ses prisons les transforme en bombes à retardement en puissance, foyers de trafics divers et de radicalisation à la fois dans le crime et dans le terrorisme.

Le syndicat FO-Pénitentiaire s’est ému de ces nouvelles trouvailles tranchantes et stupéfiantes : « pour rendre la détention plus douce nos pensionnaires disposent de nombreux produits stupéfiants à disposition.

Et pour agrémenter le tout des armes artisanales ». Le syndicat « ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour toutes les victimes qui s’imaginent que la prison donne un sens à la peine ».

Breizh Info

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