mardi 8 novembre 2016

Quatre ans de prison ferme pour le preneur d'otages de Joux-la-Ville

Le détenu qui a retenu brièvement en otage samedi soir un surveillant du centre de détention a été condamné à de la prison ferme lundi après-midi . 

Palais de justice d'Auxerre

L'homme a été jugé en en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d'Auxerre.

Le détenu s'en est pris à un gardien et à deux détenus qui, sous la menace d'une lame de rasoir ,avaient été ligoté avec des draps pré-découpés.



La prise d'otage a duré quelques minutes. Ce Bourguignon de 25 ans a finalement obtenu ce qu'il voulait : être transféré dans une autre prison. Il s'en est félicité à l'audience. De sa voix calme, les mains dans le dos, le prévenu explique sa satisfaction. Il souhaite quitter Joux-La-Ville car il n'aime pas le directeur. Samedi, il vise un surveillant sympa dit-il, car avec un autre, cela aurait pu déraper.

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Il souhaitait entendre les hauts parleurs de la prison hurler "prise d'otage". "C'est tout ce que je voulais", raconte-t-il. Il n'y parviendra pas, car il sera rapidement maîtrisé par des surveillants. Son casier judiciaire est déjà chargé : vingt condamnations, pour agression sexuelle, recel, trafic de stupéfiant, outrage envers un surveillant pénitentiaire.

Le procureur parle d'un comportement déterminé, implacable

Il demande au tribunal que son message ne soit pas celui d'une prise d'otage victorieuse pour des détenus trop impatients. Il est "froid comme un caillou" selon Maître Revest, l'avocat du surveillant ligoté et menacé par cette lame de rasoir posée sur son cou. Le Bourguignon, après une enfance difficile, placé à la Dass dès neuf mois, puis en foyer et en centre éducatif, va dormir dès ce soir dans une prison à l'autre bout de la France.

"Je suis conscient des faits graves, mais je vais pouvoir repartir de zéro", dit-il. Le prévenu quitte l'audience en remerciant le président pour cette peine de quatre ans de prison ferme, lui qui devait sortir en 2019. Il devra aussi verser des sommes allant de 500 à 3 000 euros aux victimes au titre de préjudice moral. Le tribunal n'a pas retenu pas la demande de l'avocat du surveillant.

Cette prise d'otage va l'abîmer à vie

Maitre Revest espérait une somme de 2000 euros pour son client, au titre du préjudice d'anxiété ou d'angoisse.

France Bleu

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