vendredi 4 novembre 2016

Casanova Agamemnon refuse de monter dans son avion vers la métropole

Casanova Agamemnon a refusé ce jeudi soir de monter dans l'avion qui devait le mener vers la prison de Fresnes. 


Tout était pourtant prêt pour le transfert du détenu bénédictin, de son escorte d'agents pénitentiaires venus spécialement de Paris, jusqu'à son billet d'avion, sur le vol Air France de ce soir, en passant par le convoi de motards pour l'accompagner de la prison du Port vers l'aéroport ainsi que les gendarmes de la brigade des transports aériens qui devaient l'accueillir. Mais Casanova Agamemnon en a décidé autrement.


Le détenu de 66 ans, a en effet refusé de quitter sa cellule du Port, justifiant qu'il ne voulait pas être incarcéré à la prison de Fresnes.

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En effet, en février dernier, il effectuait une nouvelle demande de placement en semi-liberté. Pour les besoins de cette procédure, Casanova Agamemnon doit être examiné par la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté (CMPS) et un collège de psychiatres et de psychologues. Ces experts devront répondre à une question : Casanova Agamemnon représente-t-il un danger pour la société ? Autrement dit, la justice prend-elle un risque en autorisant sa libération conditionnelle ?

C'est là qu'intervient la question du placement à Fresnes, point bloquant pour le détenu. Pour subir les examens du CMPS, le détenu qui est incarcéré depuis plus de 46 ans doit séjourner cinq semaines en métropole dans un établissement doté d'un centre national d'évaluation (CNE). Il y a une dizaine de jours, la direction de la prison du Port a informé Casanova Agamemnon qu'il allait partir pour le centre pénitentiaire de Fresnes. Le choix de cet établissement a provoqué un blocage chez le détenu déjà peu enthousiaste pour partir.

Revenu à la Réunion en 2014 après des années à demander son transfèrement dans son île natale, celui-ci n'a jamais caché à l'administration pénitentiaire son incompréhension face à ce nouveau voyage en métropole. Le Bénédictin accepte mal d'être une nouvelle fois séparé de plusieurs membres de sa famille avec lesquels il a renoué des liens et de plusieurs proches qui lui rendent régulièrement visite au parloir.

Il considère que des expertises peuvent être menées à la Réunion. Et le nom de Fresnes, où il a séjourné 16 fois, a fini d'enfermer le détenu dans son refus de partir. Il a donc fait savoir qu'il ne partira pas pour cette prison qu'il juge insalubre. L'établissement a fait la une de la presse nationale quand l'Observatoire international des prisons a assigné l'État pour qu'il mette fin à la présence massive de rats, de cafards et de punaises.

Casanova Agamemnon a indiqué qu'il était prêt à partir pour la prison de Réau, en région parisienne, qui possède aussi un CNE, mais pas pour Fresnes, malgré les prises de position de son entourage pour le faire changer d'avis.

Selon Nadège Lhomond, une proche du détenu qui a saisi la ministre Ericka Bareigts, il serait catastrophique qu'il renonce. Elle dit être bouleversée par ces moments d'incertitude et par les conséquences d'un refus de partir.

Clicanoo

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