vendredi 29 janvier 2016

Jacqueline Sauvage : une audience le 1er mars pour favoriser une remise en liberté anticipée

Ce vendredi, François Hollande reçoit les filles de Jacqueline Sauvage à l’Élysée. Et la justice orléanaise est parallèlement saisie d’une requête pour favoriser sa remise en liberté anticipée.

L'audience se tiendra le 1er mars à huis clos, dans l’enceinte même du centre pénitentiaire de Saran - BESSEYRE Christelle

Il s’est toujours montré réticent à appliquer le droit de grâce. François Hollande fera-t-il une exception pour Jacqueline Sauvage ?

En tout état de cause, le chef de l’État recevra, ce vendredi après-midi à l’Élysée, les trois filles et les avocates de cette femme de 68 ans, que la cour d’appel d’assises du Loir-et-Cher a condamnée, le 3 décembre dernier, à dix ans de réclusion.

Auprès du président de la République, Sylvie, Carole et Fabienne Marot entendent plaider la cause de leur mère, victime de violences conjugales, 47 années durant. Et qui, le 10 septembre 2012, a abattu son mari en lui tirant trois décharges de fusil de chasse dans le dos, dans le pavillon qu’ils occupaient à La Selle-sur-le-Bied.

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Depuis qu’elles ont pris en main le dossier de Jacqueline Sauvage, Me Bonaggiunta et Tomasini n’ont de cesse de réclamer la clémence pour leur cliente qui, à leurs yeux, a agi en état de légitime défense. Ce que la justice a refusé d’admettre à ce jour.

Dans l’hypothèse où François Hollande refuserait d’octroyer sa grâce, les avocates parisiennes, à l’origine d’un battage médiatique, n’entendent pas en rester là.

Elles ont déjà saisi le tribunal de l’application des peines d’Orléans d’une demande de relèvement de la période de sûreté qui s’applique à la condamnation de la sexagénaire.

Cette audience se tiendra le 1er mars à huis clos, dans l’enceinte même du centre pénitentiaire de Saran où Jacqueline Sauvage purge actuellement sa peine.

Concrètement, en lui infligeant une peine de dix ans de réclusion, la cour d’assises de Blois a implicitement prononcé une période de sûreté de cinq ans. Avant l’échéance de celle-ci, il n’est pas possible à l’intéressée de réclamer une libération conditionnelle.

Au regard de la période de détention provisoire qu’elle a effectuée, Jacqueline Sauvage arrivera à mi-peine le 28 janvier 2017, soit dans un an...

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