jeudi 22 septembre 2016

COUAC À LA PRISON DE NANCY-MAXÉVILLE : UN DÉTENU REÇOIT LE NOM DES GARDIENS QUI QUI AVAIENT RÉDIGÉ DES RAPPORTS CONTRE LUI

L’affaire remonte à une dizaine de jours. Un détenu à l’isolement au centre pénitentiaire de Nancy, a pu obtenir les noms des gardiens qui avaient rédigé des rapports contre lui. 

Comment un tel couac est-il possible ?

Le prisonnier faisait l’objet d’une mesure disciplinaire et, comme le veut la procédure, un dossier lui a été remis pour qu’il puisse se défendre lors de son passage devant une commission chargée de statuer sur une éventuelle sanction.



Dans ce dossier figure les rapports et observations des surveillants. En principe, les noms des gardiens sont masqués. Mais là, cela n’a pas été le cas.

«Ni adresse, ni numéro de téléphone»

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Le détenu a donc pu avoir accès à l’identité des surveillants qui ont montré du doigt son comportement. « Cela ne concerne que cinq surveillants et il n’y avait ni leur adresse, ni leur numéro de téléphone. Juste leur nom », précise le directeur du centre pénitentiaire, Hugues Stahl.

Il n’empêche. Dès que la bavure a été découverte, le détenu a été immédiatement transféré par une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS) de la pénitentiaire vers une autre prison, celle de Metz.

Agé de 25 ans et écroué dans le cadre d’une affaire d’homicide, il a eu des contacts lorsqu’il était à l’isolement à Nancy avec le frère de l’un des tueurs du Bataclan mais il n’est pas considéré lui-même comme étant un détenu radicalisé. Cela ne rassure pas forcément les surveillants concernés par cette affaire.

« Le fait qu’il ait pu avoir leurs noms, même sans adresse, ni numéro de téléphone, met quand même ces agents en danger. Ce dysfonctionnement est dû à une erreur humaine. Cela pourrait être évité si seuls les numéros de matricule des surveillants figuraient sur leurs rapports et sur leurs observations », réagit Fadila Doukhi de FO-Pénitentiaire.


Nancy. L’affaire remonte à une dizaine de jours. Un détenu du centre pénitentiaire de Nancy, Samir C., a pu obtenir les noms des gardiens qui avaient rédigé des rapports contre lui. Comment une telle bavure est-elle possible ?

Le prisonnier était à l’isolement depuis la mi-août, depuis qu’un couteau avait été retrouvé dans sa cellule. Une fois à l’isolement, un nouvel incident s’est produit. Il a eu des contacts avec un détenu radicalisé : le frère de l’un des tueurs du Bataclan. Celui-ci se trouvait dans une cellule proche et il y aurait eu des échanges verbaux. Un gardien l’aurait constaté et aurait fait un rapport.

Agé de 29 ans et écroué dans le cadre d’une affaire d’homicide, Samir C. est considéré comme violent mais n’est pas signalé comme étant radicalisé ou susceptible de l’être. Il a néanmoins été décidé de l’éloigner de son encombrant voisin. « C’était pour éviter tout risque de prosélytisme », précise une source pénitentiaire.

Mais le détenu s’est opposé violemment à son changement de cellule. Conséquence : une procédure disciplinaire a été enclenchée contre lui.

« Ni adresse, ni numéro de téléphone »

Dans ce cadre, une copie de son dossier lui a été remise afin qu’il puisse se défendre lors de son passage devant une commission chargée de statuer sur une éventuelle sanction. Dans ce dossier figure les rapports et observations des surveillants. En principe, les noms des gardiens sont masqués. Mais là, cela n’a pas été le cas.

Le détenu a donc pu avoir accès à l’identité des surveillants qui ont montré du doigt son comportement. « Cela ne concerne que cinq surveillants et il n’y avait ni leur adresse, ni leur numéro de téléphone. Juste leurs noms », précise le directeur du centre pénitentiaire, Hugues Stahl.

Il n’empêche...

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